En direct de là où je suis. Un jour, une photo depuis mon retour de Santo Domingo

mardi 21 octobre 2008

Optique d'Eumile


Vieillir, il y en a qui n’aiment pas. Moi, j’accueille plutôt benoitement chaque nouvelle journée qui se présente et mon humeur dépend plus de la latéralisation pédestre du saut du lit, de la durée du sommeil qui l’a précédé, encore plus de la présence de ma moitié dans ledit lit et de son humeur au réveil que de l’âge du capitaine.
Le stress de la suractivité du jeune winner laisse doucement la place à la philosophie du vieux sage (ça va les chevilles ?).
Cela écrit, ce n’est pas l’âge en soit que l’on regrette, ce sont toujours les effets collatéraux : rides, cheveux blancs, gras où il ne faudrait pas, ça c’est pour l’aspect extérieur ; vue et ouï qui baisse, capacité à l’effort physique qui diminue, précision et vitesse de réaction aussi en baisse, pour le coté perception. Parfois, les neurones ne fonctionnent plus bien et, au-delà d’Alsheimer et des maladies du genre, l’âge à tendance à fixer des comportements difficiles à vivre pour l’entourage. Il arrive fréquemment que l’homo sapiens sapiens vieillissant devienne chiant.
Les rides, les cheveux blancs se portent sans soucis. Pour le gras, il faut faire un peu plus attention à ne pas bâfrer n’importe quoi et on s’y retrouve. Un peu plus d’attention à ce qui se dit et une plus grande anticipation des réactions des autres sont favorisés par l’expérience acquise. De saines lectures et la fréquentation de la société sont au moins un miroir aux changements de comportement.
Le seul vrai truc vraiment nul, ce sont les lunettes. C’est nul les lunettes et pourtant, comme la mort et les taxes, c’est une des seules choses vraiment certaines de la vie humaine : les yeux se dégradent avec l’âge pour peu que l’on ai la chance de vieillir suffisamment, de casse couilles, on devient presbyte. Les lunettes sont l’invention la plus géniale et la plus nulle du génie humain. C’est d’un pratique sans nom mais ça nécessite une maintenance de chaque instant. En gros, pour y voir clair avec des lunettes, il faut soit ne rien y voir du tout, ainsi, le porteur de lunettes n’est pas gêné par les défauts de ces prothèses, soit les nettoyer toutes les trois minutes, ce qui est au-delà de l’exaspérant et ajoute encore une tâche à hiérarchiser dans la forêt des trucs inutiles à faire tous les jours.
Quand, en plus, il pleut dessus, c’est le pompon.

lundi 20 octobre 2008

Sur ce que je n’ai pas à faire…



J’ai souvent le sentiment qu’il ne se passe pas grand-chose dans ma vie mais, contrairement à ce que disait Einstein, tout est relatif. Quand on mesure l’activité maximum de certains de nos contemporains, il arrive que l’on se retrouve face à un abime insondable d’où il ne ressort rien. De fait, lorsque le vide intellectuel rejoint l’inaction chronique, on comprend que la Star Ac ou le journal de TF1, avec ou sans PPDA, fassent de l’audience, que les cartes à gratter fassent de l’argent et que les torchons people se vendent. Là, débrancher la télévision est une action nécessaire.
Maintenant, ce n’est pas ça qui est frustrant, ce qui est frustrant, c’est la quantité de choses à faire et que l’on n’a pas le temps de faire : reprendre le piano, la guitare, visiter le Louvre, repasser les chaussettes, poser une nouvelle applique dans les toilettes, prendre des billets d’avion pour passer noël au pôle sud, changer la porte du garage, réserver le baptême en chute libre, signer la pétition contre la suppression des baleines dans les soutiens-gorges Playtex, penser à changer de président de la république et j’en passe, sans ordre de priorité…
Car c’est là le problème, c’est dans la hiérarchisation des tâches. Les professionnels sous-lettrés disent prioriser ou pire priorétiser. Je rappelle juste ce mot pas très beau et difficile à prononcer, mais l'unique vocable de notre belle langue qui sert ce concept : hiérarchiser. On va encore me traiter de donneur de leçons…
Bon alors, le matin, quand je m’apprête à quitter mon nid douillet pour aller gagner les quelques dollars qui me permettrons de nourrir, loger, habiller, transporter, payer des études, une PS2, des vacances au ski, à la mer, les cotisations des clubs de sport et j’en passe à ma nombreuse famille, j’ai un nombre de trucs incroyable à faire et à penser. A tel point que mon cerveau vieillissant en loupe une bonne partie. C’est dans la hiérarchisation automatique de ces tâches que je rame un peu. Entre mettre les chaussures après leurs avoir redonné un petit coup de noir, histoire d’avoir moins l’air d’un SDF, penser à mettre la clef dans un endroit où la femme de ménage la retrouvera pour nettoyer la maison, poster le courrier qui traine depuis trois semaines (dont la troisième tranche de l’ISR), nourrir le chat, réveiller le dernier, il m’arrive d’en perdre en route.
Je me dis que parfois, je devrai rebrancher la télé. Peut-être que les choses importantes me sauteraient aux yeux et ça me ferait au moins un sujet de conversation au bistrot.

mardi 7 octobre 2008

A la pèch'o mouleus, mouleus, mou leus...

Les déplacements de notre leader maximo sont toujours plein de surprises. D’abord parce qu’ils sont dictés par l’émotion de l’actualité ensuite parce qu’à force de prendre des gamelles médiatiques, il veut tout maîtriser. On ne sait donc rien de 50% des déplacements qui auront lieu dans la semaine qui suit. Or, l’actualité du jour, c’est la chute de la bourse et la baisse de l’emploi industriel.
Donc, notre leader maximo file à Sandouville pour consoler les pauvres ouvrier qui vont bientôt pourvoir aller à la pèche aux moules plutôt que de s’éclater sur des chantiers Kayzen, Hoshing ou 6 Sigmas, en plus de fabriquer des voitures de collection. En effet, si la Laguna est un véhicule formidable avec de vraies parts de marché, le marché est tellement faible que la fabrication pourrait se faire à la lime, au marteau et au cutter, la capacité de production serait encore largement supérieur à la demande.
Bref écrivais-je, notre leader maximo va consoler les ouvriers de Renault qui sont en grande majorité CGT. Ces conseillés lui avaient-ils caché se détail ? Son utopisme, à moins que ce ne soit son égo, lui soufflait-il qu’il pourrait tenir un discours de leader syndical face au peuple en colère contre les patrons que les profits n’empêchent pas de licencier ?
La suite et la fin sont pitoyables : des CRS qui tentent de préparer un terrain propre et net pour une intervention de sauveur national, une confrontation intéressante entre quelques centaines d’ouvriers passablement remontés et les CRS qui n’ont pas forcément envie d’en découdre, une heure de retard, un discours simpliste sur la grève et un retour la queue entre les jambes vers un parlement européen ou une autre gamelle l’attend : la riposte graduée à l’échelle européenne.
A demain, mais ça m’étonnerait quand même.

samedi 4 octobre 2008

Sous traitance

Ca m'agace de fermer ce blog, alors je le rouvre.
C'est vrai, je m'énerve pour un rien. Cette semaine, c'est La Poste qui détient le pompon. Mon nouvel aspirateur sans sac acheté moins cher que gratuit sur EncoreMoinsCherQueDarty.com était sensé comblé mon lundi soir de sa technologie sino-finlandaise, et surtout, palier au décès de son prédécesseur, dieu ai son âme.
Après m'avoir déposé le courrier pour un complet inconnu pendant deux jours, voilà que La Poste, enfin le 48h chrono (Ouarff), me dépose un avis de passage un jour que où j'étais chez moi ! Repasse le lendemain avec le même avis de passage, mais par terre alors qu'il pleuvait, pour qu'enfin je me déplace le samedi suivant afin d'éliminer toute la poussière accumulée en dix jours. Donc, depuis que La Poste sous-traite la distribution des colis, les usagers vont les chercher au guichet. Il y a un sous-traitant qui ne fait pas le travail pour lequel il est payé.
C'est un mouvement général, la sous-traitance s'étend pendant que toutes les entreprises se 'recentrent sur leurs métiers'. Par exemple, G.W.B., maître du monde en fin de carrière, sous-traite son intelligence à la célebre firme 'Intelligence limited'. Là non plus, le sous-traitant n'a visiblement pas fait ce pourquoi il était payé.
Ici notre leader maximo ne sous-traite rien. Ce n'est pas pour ça que le travail est mieux fait.
Je m'agace, je m'agace mais il arrive que je reçoive du courrier, je peux d'ailleur aller le chercher au guichet, ainsi que les colis, etc... J'ai passé huit mois dans un endroit où le courrier n'a qu'une chance sur dix d'arriver à destination.
A demain... Mais ça m'étonnerai quand même.