En direct de là où je suis. Un jour, une photo depuis mon retour de Santo Domingo

samedi 29 mars 2008

Mosquitos


Ça faisait longtemps que je n'avais pas quitté Santo Domingo. Je suis parti vendredi tôt pour éviter la route de nuit. Personne, au lendemain de la semaine sainte, les dominicains restent en ville. après l'autoroute, les travaux sur la route de Moca... L'empreinte zéro c'est pour dans trois siècles ici. Rien n'indique que vous passez d'une route normalement bitumée à un champ de bosses digne de l'alpe d'Huez. Pire, en continuant le champ de bosses, on tombe sur un pont coupé, que rien n'indiquait non plus. Demi-tour, déviation intuitive et retour à une route normale.
Après une bonne demi heure à cette sauce enfin la route de la sierra, sublime et sans fin. Le plaisir est chaque fois renouvelé. La fraicheur, la beauté du paysage...
Puis vient Savaneta et enfin Cabarete. C'est le soir, je suis soulé de conduite. Après un repas rapide sur la plage, direction la couette pour se refaire. C'est là que tout commence. Un chapitre du roman en cours, extinction des feux, le sommeil vient doucement lorsque, discrets comme une escadrille de Rafale en approche du Charles De Gaule, une dizaine de moustiques commence leur dîner. LES NERFS !!! Deux techniques possibles : le mépris ou le combat. Adepte de la non violence et surtout, mort de fatigue je me retourne sous le drap remonté au dessus de la tête. Une fois, deux fois, trois fois... à la trentième fois, l'option est devenue caduque, les nerfs en pelote il faut passer au combat et le moustique est retors. "Mais y connaissent pas Raoul !". Après deux heures d'une lutte âpre et sans merci, où l'intelligence fait face au nombre, la ruse à la force brute, le combat s'achève, faute de combattants. Et le sommeil pareil, pfuit, parti ! Il n'est que 4 heure du matin.
Ce soir, je ferme tout, je tue tous les insectes et je DORS ! Bonne nuit.

jeudi 27 mars 2008

Des manguiers dans la ville


Depuis que j'ai lu l'excellent livre de David Servant-Schreiber, Anticancer, je fais comme qui dirait, une fixation sur ce que je mange. En dehors du fait que vu mon passé, je me sente passablement concerné, j'y trouve un équilibre certain. Effet placébo ou pas, il y a plein d'arguments qui plaident en faveur d'un recentrage diététique. Il est intéressant d'avoir le point de vue d'un scientifique sur des notions qui étaient soit 'new age', soit back to Larsac. Bref, des effets de mode un peu désuets. Les écrits de DSS sont convaincants parce qu'ils donnent un éclairage qui parle : des pistes scientifiques pour des données épidémiologiques.
Effet placébo ?
En tout cas, supprimer les cochonneries industrielles de son alimentation ne tue pas, ça fait même maigrir. Y'a qu'à m'voir...
Pour cela, la République Dominicaine, c'est tout l'un ou tout l'autre: entre les empañadas cuits dans de la graisse de je ne sais quoi et les sandwichs à n'importe quoi... Il y a les fruits des tropiques. C'est un vrai bonheur de s'acheter un cocktail de fruits, d'un volume conséquent, chaque matin pour 35 pesos (70Cts d'Euros) et de remplacer le petit déjeuner de beurre et crêpe par ces morceaux de soleil murs à point. Il y a beaucoup de vendeurs de fruits en triporteur dans les rues de Santo Domingo. C'est un business qui marche.
Si à Séville poussent des orangers, à Santo Domingo poussent des manguiers. Trouvez l'erreur dans la photo ci-dessus et vous gagnez ma considération éternelle.

mercredi 26 mars 2008

La semaine sainte est finie


La semaine sainte est finie, les habitant de Santo Domingo sont presque tous rentres de vacances. Le responsable de la sécurité routière n'a pas atteint son objectif. Il avait pourtant dit qu’il n’y aurait pas un seul accident cette semaine là. Pas un seul !
Vingt sept morts recensés et plus de deux cents blessés. Ceux-là ne sont pas rentrés de vacances.
Ces chiffres et cette déclaration donnent une bonne idée de la gestion locale. On peut raisonnablement se poser la question de la crédulité des dominicains. Soit ils se fichent complètement de ce que disent leurs dirigeants, soit ils ont une capacité à avaler des couleuvres qui dépasse l’imagination. Ce doit être un subtil mélange des deux. La portion éduquée des dominicains pense que le meilleur gouvernement est celui qui se sert le moins dans les caisses de l’état. L’autre, s’en fiche et demande de quoi manger, quitte à absorber des annonces comme celle là.
J’avais trouve la campagne présidentielle française d’une pauvreté affligent, la campagne présidentielle dominicaine est pire. Ici, ce ne sont pas les journaux d’opinions, ni les journaux people qui font vivre la réflexion ou l’image des candidats. Ce sont les stations de télévision et de radio avec des clips de merengue. De toute évidence, Leonel Fernandez a le meilleur. Nous avions amorcé cette évolution avec quelques chansons édifiantes sur notre leader maximo. La jeunesse des auteurs n’excuse en rien leurs bêtises. On dit que vieillir c’est retomber en enfance, nous vivons une bien vieille démocratie.
La photo représente une rue de la cite coloniale. Rien à voir avec le texte.

mardi 25 mars 2008

Lundi de pâques


Comme je n'étais pas là, je n'ai pas écrit... Parce que en directe de République Dominicaine à Paris, ça la fout mal !
Aujourd'hui, carte postale de Santo Domingo. Demain on entame une autre série.

jeudi 20 mars 2008

Semaine Sainte


En République Dominicaine, comme dans tout pays de culture ibérique, la semaine sainte, c'est sacré. S'il y a peu de congé payé, cette semaine là en fait parti. Santo Domingo est plus vide qu'un dimanche à l'usine.
Je peux traverser la rue en toute quiétude et laisser la fraicheur entrer par la fenêtre la nuit.
Joyeuses Pâques (avec un peu d'avance)

mardi 18 mars 2008

dimanche 16 mars 2008

Faro a Colon


Le 'Faro a Colon' est un monument aussi laid qu'important pour Santo Domingo. Ça construction c'est étalée depuis 1948 sur plusieurs décennies pour s'achever à la fin des années 80. Les plans dates d'avant guerre, pas la guerre en Irak, ni même la guerre du Vietnam, ni la seconde guerre mondiale : avant la guerre d'Espagne. Ceci explique sans doute cela.
Bref, un superbe mausolée à la mémoire de Christophe Colon. Lequel faisait d'Hispagnola la troisième étape de son premier voyage. Et qui n'a découvert le continent américain qu'à son troisième voyage soit dit en passant.
Outre la façade ornée de phrases mémorables de Isabelle la Catholique sur la religion, on y trouve exposé un peu de tout puisque chaque pays financeur à eu droit à une petite salle pour y résumer ces principaux attraits. De l'Uruguay à la Corée, en passant par le Royaume Uni et Haïti, sont présentés ici un grand panel de trucs et machins un peu dans tous les sens.
Il y a aussi une signature de Jean-Paul II ainsi que la papamobile construite pour sa visite sur l'ile.
Entre autre curiosité, il y a là, un original des mémoires de voyage du vénitien Marco Polo lequel voulant reposé au japon c'est vu enterré sur l'ile à la suite d'une erreur d'interprétation.

Dés mon entrée dans le musée, le guide m'a aimablement conseillé de garer ma voiture sur le parking gardé, histoire d'éviter les surprises. Puis, une fois à l'intérieur, plusieurs jeunes filles locales m'ont souhaité bienvenu dont une avec une certaine insistance. Les questions étaient, dans l'ordre : "Tu es marié ?", "D'où viens-tu ?", "Combien tu gagne ?", "T'es payé en dollars ?"... Dans un monument qui consacre la religion catholique et avec les inscriptions de la prude Isabelle la Catholique sur la façade, ok, rien à signalé. Le guide a souhaité ensuite me présenter toutes les filles qu'il connait. La prochaine fois, je me fais accompagner.

All exclusive

Mañana

La côte nord est plus libre. Le tourisme est un peu moins développé que dans le sud est. Les hôtels sont moins présents, ils restent au bord de la plage et on peut se promener sur toute celle-ci sans risquer de passer la nuit au poste (ici à Cabarete). Le plus grand danger, ce sont les vendeurs de bijoux de plage, de cigares, d'excursion en mer et les cireurs de chaussures. Si si, il y en a sur la plage !!! Luis et Juan, vingt ans à eux deux, ont essayé de me convaincre qu'ils pouvaient cirer mes tongues... J'ai essayé de leur expliquer que c'était inutile. Pendant ce temps, Luis s'est emparé de mon polard de plage et a commencé à me le lire à haute voix. Comme ce n'est pas la moitié d'un âne, on a continuer la conversation. Ils vont à l'école, la preuve, ils savent lire. Ils travaillent sur la plage pour ramener de sous à la maison.
Tarde

Tout est orienté vers la mer. De la rue, typiquement dominicaine avec travaux, klaxons, motos, etc.. on ne voit rien de ça. Il faut traverser l'hôtel pour changer de pays, le bruit et la poussière sont remplacé par le vent et le sable.
Comme dans le sud, l'eau est chaude et les palmiers poussent sur la plage. Comme dans le reste de l'ile, les locaux sont pacifiques et ouverts. Mais contrairement au sud, l'eau n'est pas turquoise, c'est l'océan Atlantique.
La particularité de cette plage là, c'est que le vent s'y lève à 14h pour se coucher à 19h, tous les jours que dieu fait, de début janvier à mi-août. Il a toujours la même orientation. En février, par exemple, il y a eu 29 jours de vent entre 15 et 20 nœuds. Le reste de l'année est soumis au régime dépressionnaire local fait de tempêtes tropicales et d'ouragans. Le plan d'eau est protégé de la houle de l'Atlantique par une barrière de corail mort sur laquelle déroule de bonnes grosses vagues . Ici, les touristes viennent faire du kitesurf et de la planche à voile. Et ils ont raison. La densité de loueur de planche est raisonnable et suffisante. Quelques locaux enseignent les deux disciplines et en dehors des cours, font des démonstration impressionnantes.
Noche

Quand on dépasse l'anse de Cabarete vers l'est, les plages sont sauvages... Les cailloux affleurant ne permettent pas de les exploiter pour le tourisme. Les villas de luxes côtoient les vieux hôtels peu entretenus et les cabanons délabrés. Tous les contrastes de la république dominicaine.

samedi 15 mars 2008

All inclusive


Ce que l'on vient chercher en république Dominicaine, c'est ça. Du soleil, de la mer turquoise, des palmiers sur la plage de sable blanc. Et bien, oh surprise, il y en a. Sur la côte sud, c'est difficile à trouver car c'est une côte rocheuse. Les percées de plages y sont rares et très prisées. Par exemple, la plus proche de Santo Domingo est Boca Chica et c'est un cauchemar. Près du port, étroite et pas très belle, pleine dés qu'il fait dimanche. En continuant la route, on tombe sur Playa Caribe. Une petite anse de 70 mètres de large qui accueil les vagues en pleine poire. C'est très bien pour surfer.
Il faut aller beaucoup plus loin vers l'est pour trouver les paysages de carte postale, après La Romana. Là, on est accueilli par des vols de chasseurs de dollars au milieu des hôtels All Inclusive. Le business ici, c'est de croiser un touriste qui ne reste qu'une semaine et de lui en prendre un maximum en un minimum de temps. Toujours amicalement. Ces hôtels sont les lieux parfaits pour passer des vacances nulle part ailleurs que sur la plage et au bar. Une petite excursion pour voir les baleines et un tour en bateau pour meubler une semaine de sommeil, de soleil et de sexe.
Si vous êtes sur la plage et que vous n'avez pas le bracelet de l'hôtel, vous vous faites aimablement reconduire à la frontière de celui-ci. Si vous insistez, vous vous faites reconduire plus physiquement et si vous insistez encore, vous pouvez vous retrouver en prison pour une nuit, conduit par la 'police touristique'.
On peut donc passer une semaine en sécurité, sans être importuné par les manants qui ne sont pas de l'hôtel.
C'est une industrie locale très importante. Un des hôtel de Bayahibe compte presque 10 000 chambres. Il faut imaginer la structure du business pour remplir l'hôtel, les contacts commerciaux avec les agences des voyagistes du monde entier, avec les compagnies de charter, avec les financiers...
Pour en revenir au sexe, le pays est visiblement très libre de ce coté là. Le rapport de séduction y est permanent. Les filles se font abordé assez souvent dans la rue. Il est courant qu'un automobiliste exprime son admiration avec un coup de klaxon ou s'arrête pour déclarer sa flamme. De même, une fille peut vous aborder dans la rue. Il y a même de touristes qui viennent visiblement pour ça. Il est fréquent de rencontrer un occidental d'un certain age avec une jeune dominicaine. Quelques cas isolés seraient anodins, mais on rencontre dans Santo Domingo ou ailleurs, des groupe de 4 ou 5 occidentaux d'un certain age avec le même nombre de dominicaines beaucoup plus jeunes. Là les soupçons se confirment. Ça à l'air de faire partie du business touristique local.
Entre les plages All Inclusive, il y a un petit paradis de sable blanc avec un bout de mer turquoise chaude, un chozo avec de la bière fraiche et du poisson à la plancha, c'est un vrai délice. Comme sur les photos.

vendredi 14 mars 2008

La campagne... Présidentielle.


La République Dominicaine, comme son nom ne l'indique pas forcément, est une démocratie où les gens votent. Il y a bien des pays qui se disent république, même république démocratique où très peu d'électeurs peuvent s'exprimer. Ici, ce n'est pas le cas, et pour s'exprimer, les candidats et leurs militants s'exprime et s'exprimeront jusqu'au 15 mai, date du premier tour.
Sur les sept candidats qui se présentent, trois passent la barre des 5% dans les sondages et Fernandez Leonel, le président libéral sortant, a de fortes chances d'être réélu au premier tour. La dynamique économique du pays entraine un développement qui lui est favorable, même si les contrastes sociaux restent très importants. De plus, le XX sommet de Rio où il s'est particulièrement illustré en rapprochant Uribe de Chavez, va l'aider a conquérir un nouveau mandat. On voit bien éclore dans les journaux, des scandales dus à la corruption, mais ils n'entachent pas vraiment l'image de Leonel. Certaines mauvaises langues diront que la majorité de l'électorat ne sait pas lire et se fiche bien des journaux, et que c'est pour cela que chaque candidat est associé à une couleur bien particulière.

Pour en revenir à la campagne, elle tient du battage publicitaire de base, il n'est pas rare de circuler sur une route où chaque arbre reçoit la photo d'un candidat. Et il y a beaucoup d'arbres dans le pays. Le nom d'un candidat est très souvent associé à la publicité pour un produit, on peut voir comme cela une affiche 3x4 de publicité pour les 4x4 jenesaisplusquoi avec l'image de Leonel. Le plus surprenant que j'ai vu, c'était une distribution de poulets vivants dans un quartier populaire de Santo Domingo. J'imagine la distribution de sandwich club par l'UMP à Neuilly...
Le carrefour de Lincoln et de 27 de Febrero qui est sur la photo ci-dessus est un lieu stratégique de la campagne. On y voit presque tous les jours, les partisans de l'un ou l'autre des candidats battre le pavé au son surpuissant du méringué et de la salsa locale. Les pauvres doivent couvrir le bruit de la circulation. Le plus spectaculaire, ce sont les caravanes des candidats qui traversent la pays, toujours sur fond de méringué, et qui attirent de véritables foules sur le bord des routes.
Tout cela se passe plutôt dans le calme même si avant hier, des partisans de Miguel Varguas, le principal adversaire de Fernandez Leonel, ont essuyés des coups de feu. Heureusement, il n'y a eu aucune victime. Cet évènement semble être particulièrement exceptionnel. Les journaux en ont fait leurs unes dans un concert de réprobation.
Il y a un parti dont le nom ne peut que faire sourire en France : le parti révolutionnaire social démocrate.

jeudi 13 mars 2008

Inside Rep Dom


Quand on habite Santo Domingo, voir la montagne, ça se mérite. La ville est très grande. Il faut aller vers le nord par l'autoroute Duarte (nom d'un des trois fondateurs de la république) et là, c'est une autre paire de manche. Car la conduite sur l'autoroute fait regretter amèrement la conduite en ville. En ville, la quantité de véhicules à l'hectare empêche tout débordement tachymétrique. Ce n'est pas le cas sur l'autoroute où, en plus des 'voitures' et 'camions' dont l'age de la retraite n'est plus qu'un lointain souvenir, nous retrouvons les motos avec un conducteur et deux ou trois passagers, les vieux camions Mack (comme dans le film de Spielberg), les charrettes et le 4x4 flambants neufs. Chacun évoluant à sa vitesse maximum sur des ornières dignes de la pointe du Oc le 7 juin 1945. Je ne parle pas de piétons qui traversent, ni des véhicules qui circulent occasionnellement en sens inverse, ni des motards se passant la bière d'une moto à l'autre sans trop perdre le contrôle de leurs engins. Je vous laisse imaginer la conduite de nuit, j'ai essayé une fois... PLUS JAMAIS !


Donc, après plusieurs heures d'une concentration intense, sans laquelle il semble évident que la mort va surgir au prochain kilomètre, arrive la délivrance de paysages sublimes (pour en venir à la photo). De basses montagnes luxuriantes. No comment, c'est juste beau.

mardi 11 mars 2008

Les Caraïbes


Les Dominicains sont vraiment des gens adorables. Les gens disent spontanément bonjour dans la rue, ils engagent la conversation très facilement et je n'en ai pas encore trouvé d'agressifs autrement qu'au volant. Santo Domingo est une ville où ceux qui marchent, marchent lentement. D'abord parce qu'il fait chaud, ensuite parce que c'est l'ambiance locale. 'Ya tu save" : "Ha, tu sais..."(prononcer "Ya tou çaabé"). Un genre de fatalisme mâtiné de flegme. "El mundo no se va a acabar".
Ce qui peut, dans le cas ou l'on attend vraiment quelque chose, devenir un peu agaçant. Par exemple, lorsque je vais me chercher un sandwich au Colemado, s'il ne me sert pas dans l'instant, je peux être sur qu'il va zapper et servir la moitié de la ville en bière et en noix de cajous avant de se retourner vers moi avec un sourire innocent qu'il est. En revanche, si je me pointe en passant ostensiblement devant la queue de fidèles de la cervesa Presidente, que je le salue avec une joviale insistance en lui demandant '"Oune sandwich con'todo y ouna cerbeça présid'ente régular por fabor", il laisse immédiatement tomber le top model qu'il est en train de servir pour se ruer sur le jambon, le fromage, le pain, l'oignon, le beurre et la tomate pour me confectionner un sandwich maouss que je paye le prix d'un paquet de bonbons dans le RER. Le reste de la queue patiente en souriant ou pas, avant de retourner jouer aux dominos...
C'est bon les Caraïbes.
A propos de la photo, je n'avais jamais vu ce type de fruit sur un arbre. C'est vraiment spectaculaire. Si quelqu'un sait ce que c'est, qu'il n'hésite pas à me laisser un message.

Punta Salinas



Lundi, pour changer, sortons de Santo Domingo pour à peine 60km mais deux bonnes heures de la pire route du monde... Puntas Salinas est au bout du monde, de ce monde. C'est une anse presque fermée avec un grand plan d'eau (pour une fois que la photo a quelque chose à voir avec le texte). Il y souffle tous les après midi un alizé accéléré par les reliefs environnants. C'est un rêve de windsurfer ou de kitesurfeur. Sauf qu'il faut venir avec son matériel car ici, point de loueur. D'où une grosse frustration.
Bref, parlons de l'hôtel. Le propriétaire a commencé par construire une chambre, puis deux, et petit à petit est arrivé a 'terminer' son palace. Car c'est un palace.


Quand j'y suis allé, je suis arrivé le vendredi soir vers 22h. Après avoir contourné la base militaire et le chantier naval, il y a encore quelques kilomètres de routes qui sont les moins pires du trajet. L'entrée de l'hôtel est grande ouverte et personne ne vous accueille à la réception. En entrant, on tombe sur la terrasse (la photo) sur laquelle sont installé les clients, les locaux et le personnel. Tout le monde va se servir dans le bar, le propriétaire est très ouvert. J'ai rencontré une assemblée de travailleurs de chantier naval qui venaient de partout : Allemagne, Russie, Lituanie, USA, Caraïbes, etc.. Nous avons bu jusqu'à tôt le lendemain.
Le lendemain, j'ai partagé la pèche du propriétaire avant de repartir pour Santo Domingo. Il a fallu que je réclame pour payer.

A demain...

dimanche 9 mars 2008

Le dimanche à Santo Domingo


Le dimanche, à Santo Domingo, il n'y a rien à faire. Mais rien de rien. Surtout quand il pleut comme aujourd'hui. Je sais, la photo elle ne montre pas qu'il pleut, mais comme c'est moi qui fait le Blog, je montre ce que je veux. Les dominicains fuient la ville pour aller à la plage. C'est le seul truc qui soit intéressant, avec le cinéma. Les rues sont vides et c'est agréable, pas de klaxon, beaucoup moins de bruit qu'en semaine. Mais pour trouver à manger c'est galère. Il y a bien un Carrefour. Si si, comme en France, tout pareil avec les vêtements Tex fabriqués en Chine, les caissières habillées pareil, le parking plein et les agents de sécurité. C'est un beau modèle d'exportation de savoir faire. Moi, personnellement, je vais au Colemado prendre un sandwich et j'attrape un vendeur de fruit et légumes sur son triporteur pour lui acheter les vitamines du jour. A demain...

samedi 8 mars 2008

Santo Domingo le soir



















Non, je ne suis pour rien dans la réconciliation de Uribe et Chavez. Quand ils ont vu ce bougainvillier, ils se sont dit que la guerre était vraiment inutile. Les Dominicains sont-ils pacifistes ?
L'année dernière, environ 2500 personnes sont mortes de mort violente à Saint Domingue. Plus de la moitié entre 2h du matin et le levé du soleil. Les nuits sont dangereuses. Mais le début des nuits n'ont rien de particulier, sauf si on craint le bruit, la musique et le rhum. Les 'Colemado' sont pleins de gens qui dansent, jouent aux dominos ou aux dames (le 'Colemado' c'est le bars épicerie du coin). Les gens sont ouverts et pacifiques.
Comme les armes sont en vente libre, il faut toujours se méfier et surtout au volant. Dans le journal d'hier était relaté la mort d'un policier : il avait voulu arrêter un automobiliste qui avait grillé un feu.
Cette semaine, je marche...

vendredi 7 mars 2008

Santo Domingo à pied



















Personne ne se promène à pied dans Saint Domingue !!! La ville n'est pas faite pour ça. D'abord, il fait chaud. Le climat est doux mais quand il faut marcher longtemps, il devient dur. D'où la démarche locale qui est d'une lenteur toute mesurée.
Ensuite, la ville est faite pour les voitures. Donc, pour se déplacer, soit on prend sa voiture, soit on prend un taxi privé mais c'est cher, soit on prend les transports en commun. Les compagnies de transports publics ont un parc de vieilles, très vieilles, très très très vieilles Toyota dont la carrosserie fait penser qu'elles ont du faire Paris Dakar sans assistance au temps glorieux, auquelles il manque toutes les vitres ou presque, dont le pot d'échappement n'est qu'un lointain souvenir et dont la vitesse de pointe doit avoisiner les 15km/h (heureusement). Le seul truc qui fonctionne encore parfaitement, ce sont les klaxons qui permettent de se faire remarqué des futurs passagers et des autres usagers de la voirie.
Pour prendre ces taxis, il suffit de se poster sur le trottoir et de faire un petit signe à celui qui klaxonne. Dans le journal de la semaine dernière, une photo montrait un conducteur, visiblement excédé, braquant un chauffeur de taxi avec une arme à feu devant un policier tout à fait indifférent. Brrrr.

Le post n'a rien à voir avec la photo, qui est plutôt là pour démontrer les méfaits de la libre entreprise en matière de distribution d'électricité et de télécommunication, en plus de montrer une rue pas désagréable du tout de la cité coloniale.

A demain...

Premier jour



















Arriver à Santo Domingo, de prime abord, c'est désagréable. La ville ne semble pas avoir d'âme, pas de centre au sens européen, il y a des détritus partout, la conduite automobile est un véritable cauchemar. C'est un mélange étonnant de constructions flambant neuf, de baraques de tôle, de Porsches dernier modèle et d'épaves à peine roulantes.
Ça m'a beaucoup fait pensé à Pretoria sans les barbelés autour des maisons. Les mêmes voitures japonaises omniprésentes, les mêmes laveurs de vitre au feux rouges, les mêmes gardes avec fusil à chaque banque, chaque immeuble.

A vivre, c'est très différent. On découvre petit à petit que cette ville possède quelque chose. Un quelque chose d'indolent, un mélange d'Amérique Latine et d'antillais. Derrière les murs, il y a des maisons, dans les maisons des gens...