Le kite surf, c’est vraiment bien au bout de la 6ème heure. Comme quoi, l’apprentissage est rapide. C’était à Cabarete. Cabarete, c’est toujours aussi bien.
Au retour, un groupe de dominicains faisait un barrage sur la route, une espèce de manifestation. L’objet était de récolter des fonds pour payer la chimiothérapie d’un voisin. On donne, et on s'en va, en espérant que tous les donateurs suffiront à financer la cure.
Je me souviens du commentateur économique de France Inter Jean-Marc Sylvestre, un libéral dur, qui, après avoir dit et redit que le système de soins français était à l’agonie, en faisait l’apologie. Pourquoi ? Parce qu’il avait été malade et soigné avec diligence, rapidité et compétence dans un système qui perd de l’argent tous les jours. Faisons un tour au siège social français d’un grand laboratoire pharmaceutique international à Marly Leroy. Passons par la cantine où on se voit proposé une quantité de mets raffinés servis par un personnel aimable pour un tarif dérisoire, attendons dans un salon luxueux du même siège social puis allons faire un tour à Cochin, hôpital public dont la qualité des soins n’est plus à louer. La cantine est pauvre, le personnel aimable mais pas très raffiné, la nourriture est basique pour un prix pas si dérisoire que ça. Et les visiteurs médicaux, les commerciaux des laboratoires, y ont leur QG. Par leur apparence, ils sont décalés de la population locale. L’argent va aux fournisseurs. Les lobbies pharmaceutiques savent dire que sans argent pas de recherche. Ce qu’ils ne disent pas, c’est que leur budget de communication est aussi important que leurs budgets de recherche ! Un bon mensonge répété souvent devient une vérité.
Bon après avoir taillé un costar au labos, revenons à nos moutons. Ici, en République Dominicaine, si tu n’as pas d’argent, tu n’es pas soigné. C’est simple et redoutable. Toute l’expression de la solidarité qu’ont les dominicains vis-à-vis de leurs semblables.
A demain peut-être...
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