En direct de là où je suis. Un jour, une photo depuis mon retour de Santo Domingo
jeudi 19 juin 2008
Comme en terre
Vu de loin, la vie politique européenne semble d’une platitude de riche. La ‘directive du retour’ qui encadre les rafles et les expulsions est plutôt un modèle du genre. La directive en elle-même était prévisible, Silvio, Nicolas et d’autres dirigeants européens sont le reflet de l’état d’esprit des populations. Un bon mensonge devient une réalité s’il est répété suffisamment. Ce n’était pas un philosophe anarchiste qui disait ça, c’était Goebbels, le maître à pensée de la propagande d’Hitler. Pour cela, nous avons les boucs émissaires, les sans-papiers, forcément pauvre et étrangers, et les bonnes solutions ne sont pas encore finales mais en attendant un peu…
Les commentaires sur les articles en ligne sont l’apothéose du commentaire. Depuis la faillite des partis politiques, l’éducation de l’opinion se fait dans les débats télévisés où le publique intervient, dans les émissions de radio ouvertes au publique et dans les commentaires en ligne. Quelle affligeante pauvreté! Un bon commentaire sur un article politique commence par ‘Pour ma part’, ou ‘Moi je pense que’ ou encore ‘De mon point de vue’. Et de continuer sur un cliché à deux sous comme ‘quelqu’un que je n’ai pas invité, je ne le reçois pas’. Toute la misère de la réflexion de nos contemporains se reflète là. Tout l’impact de presque 40 ans de journal télévisé de 20 heures s’y retrouve. Cela écrit, il suffit de lire BHL dans Le Point pour comprendre la sècheresse de pensée des ‘philosophes’ modernes. L’opinion a remplacé le jugement ; la peur du lendemain, l’espoir.
La photo vient du bocage normand.
A demain peut-être...
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