En direct de là où je suis. Un jour, une photo depuis mon retour de Santo Domingo

mercredi 11 juin 2008

En vrac ?


L’amour est une drogue dure. Il l’est d’autant plus qu’on a commencé tôt et qu’on en a goûté de la meilleure qualité. L’abstinence rend fou comme une crise de manque. Alors on est prêt à prendre n’importe quoi pour avoir un lointain rappel de l’extase. Seul un éclair de lucidité permet de se dire que la redescente ne vaut pas le coup tiré. L’endorphine est un palliatif acceptable, la méthadone du sexe. Je vais devenir bon en marathon.
Alors là, on se dit que je me fous du monde, dans un des pays majeurs du tourisme sexuel, dans un pays ou les filles ont la réputation d’être faciles, étant célibataire de fait, cousu de tunes et… Je pratiquerai l’abstinence (quelle drôle d’expression, pratiquer une non activité). Mais tu es un surhomme ou un prêtre… C’est vrai de manière formelle. Non que je sois un surhomme ni un prêtre mais que je m’abstienne. En plus, comble du masochisme, les sollicitations sont ce qu’elles sont et le teasing est tellement agréable que je ne m’en passe pas. Alors, teasing without sex c’est carrément à se taper la tête contre les murs. Moi je vous le dis. Faire pousser les ailes du désir pour les couper avant l’envol, on se ramasse par terre violemment. Le jeu est cruel.
Il faut se souvenir que la femelle homo sapiens sapiens produit un œuf par mois et le mâle un million de spermatozoïdes par quart d’heure pour que la différence devienne évidence. Le volume de désir peut être le même, les hormones sont là des deux cotés, la fréquence est différente, carrément. Mais se taper la tête contre les murs n’élimine pas le manque, hélas et j’ai peur que je n’ai ce type de crise de vrac jusqu’à mon retour à une vie de couple normale.C’est quoi une crise de vrac ? Les émotions font n’importe quoi, il faut toujours les canaliser avec de la musique, du bruit, de l’alcool, on est prêt à tomber amoureux de n’importe qui, on a du mal à fixer son attention plus de dix minutes sur un sujet précis sans se faire vraiment violence, on devient soupe au lait, on se coiffe avant d’aller en boîte de nuit, on mâche des chikles, on envisage d’acheter les mêmes chemise que Ricky Martin voire, cas extrême, louer une Porsche Cayenne pour aller en boîte. On devient con quoi !!!
Comme je ne crois pas aux surhommes et pour faire diversion, je reviens aux prêtres. La source de leur piété doit se trouver dans l’abstinence. La transe que peut générer les crises de manque sexuel doit avoir quelque chose à faire avec la foi béate. Selon ma théorie, la foi des prêtres serait un palliatif à la folie du manque ou une de ces expressions. Un prêtre qui ne serait pas fou ne s’abstiendrait pas ? Il y a-t-il des raisons pour qu’un homo sapiens sapiens qui fabrique un million de spermatozoïdes par quart d’heure ait un comportement différent face au manque ? A la place de courir, il prie. Prie Forest, prie…
Photo : Les marais salants de Bonnaire sont aussi piquants que cette vie...
A demain peut-être…

2 commentaires:

lriaudel a dit…

Ouach, et ben, ca c'est du billet !!! Impressionnante confession...

Anonyme a dit…

Salut fils! Je ne pouvais m'empêcher de commenter bien sûr! Ce qui m'intéresse- et me rassure un peu-c'est de rapprocher ton récent mail anti-capitaliste sur les huiles frelatées de Lesieur et ce texte!! Tu n'es pas surhomme! Avec ton prêche quasi josébovédien tu es prêtre!!!
Sans rancune, j'espère!
Je t'embrasse.