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vendredi 14 mars 2008

La campagne... Présidentielle.


La République Dominicaine, comme son nom ne l'indique pas forcément, est une démocratie où les gens votent. Il y a bien des pays qui se disent république, même république démocratique où très peu d'électeurs peuvent s'exprimer. Ici, ce n'est pas le cas, et pour s'exprimer, les candidats et leurs militants s'exprime et s'exprimeront jusqu'au 15 mai, date du premier tour.
Sur les sept candidats qui se présentent, trois passent la barre des 5% dans les sondages et Fernandez Leonel, le président libéral sortant, a de fortes chances d'être réélu au premier tour. La dynamique économique du pays entraine un développement qui lui est favorable, même si les contrastes sociaux restent très importants. De plus, le XX sommet de Rio où il s'est particulièrement illustré en rapprochant Uribe de Chavez, va l'aider a conquérir un nouveau mandat. On voit bien éclore dans les journaux, des scandales dus à la corruption, mais ils n'entachent pas vraiment l'image de Leonel. Certaines mauvaises langues diront que la majorité de l'électorat ne sait pas lire et se fiche bien des journaux, et que c'est pour cela que chaque candidat est associé à une couleur bien particulière.

Pour en revenir à la campagne, elle tient du battage publicitaire de base, il n'est pas rare de circuler sur une route où chaque arbre reçoit la photo d'un candidat. Et il y a beaucoup d'arbres dans le pays. Le nom d'un candidat est très souvent associé à la publicité pour un produit, on peut voir comme cela une affiche 3x4 de publicité pour les 4x4 jenesaisplusquoi avec l'image de Leonel. Le plus surprenant que j'ai vu, c'était une distribution de poulets vivants dans un quartier populaire de Santo Domingo. J'imagine la distribution de sandwich club par l'UMP à Neuilly...
Le carrefour de Lincoln et de 27 de Febrero qui est sur la photo ci-dessus est un lieu stratégique de la campagne. On y voit presque tous les jours, les partisans de l'un ou l'autre des candidats battre le pavé au son surpuissant du méringué et de la salsa locale. Les pauvres doivent couvrir le bruit de la circulation. Le plus spectaculaire, ce sont les caravanes des candidats qui traversent la pays, toujours sur fond de méringué, et qui attirent de véritables foules sur le bord des routes.
Tout cela se passe plutôt dans le calme même si avant hier, des partisans de Miguel Varguas, le principal adversaire de Fernandez Leonel, ont essuyés des coups de feu. Heureusement, il n'y a eu aucune victime. Cet évènement semble être particulièrement exceptionnel. Les journaux en ont fait leurs unes dans un concert de réprobation.
Il y a un parti dont le nom ne peut que faire sourire en France : le parti révolutionnaire social démocrate.

2 commentaires:

lriaudel a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
lriaudel a dit…

Hello Christian,
On ne parle pas chez nous de tous ces autres pays qui se dise "vivre en démocratie".
Mais ça rappelle bien que ce n'est pas le système le plus utilisé sur cette planète !