En direct de là où je suis. Un jour, une photo depuis mon retour de Santo Domingo
mercredi 21 mai 2008
Pourquoi faut-il interdire André Rieu ?
Chaque matin, je descends prendre le petit déjeuner dans mon Aparthotel. Le lieu est convivial et le petit déjeuner normal, sans plus. On est loin des frasques de l’hôtel Santo Domingo avec le cuisinier dédié à la cuisson des œufs, le café dans la tasse par anticipation, les montagnes de pain, de croissants, de fruits, etc. Ici, le buffet est réduit au presque minimum mais les risques d’hyperglycémie sont largement accrus. En effet, les gérants du Plaza Florida se sont mis en tête que prendre le petit déjeuner en musique était beaucoup plus agréable que dans le silence assourdissant des mandibules broyant les toasts. Peut-être à cause de la manie qu’avaient certains de remonter dans leurs chambres pour se faire la gueule tout seul devant la tasse de café. Bref, c’est dans la plus grande tradition du ‘easy listening’ politiquement correcte que nous avons droit tous les matins à André Rieu ou un de ces supos. Dés les premiers accords de la trois millième reprise de ‘Ne ma quitte pas’, on se rend compte que ce n’était pas la peine de mettre du miel sur la tartine, il en dégouline tellement de la horde de violons qui suinte par les hauts parleurs. Excellent pour le régime alimentaire, les glucides absorbés par les oreilles n’ont aucune influence sur le taux de triglycéride, cette ‘musique’ l’est moins pour la sociabilité du lieu ni pour les nerfs de l’auteur de ces lignes. Elle permet en effet à chacun de se cacher derrière pour boire son café et lire son journal. Le cocon de l’individualisme se tisse-t-il avec de la musique d’ascenseur ? Elle permet aussi à ces sous musiciens de mener des vies de stars. Le triomphe du mauvais goût. Il parait difficilement envisageable que quelqu’un de normalement constitué ait un jour acheté consciemment pareil disque. Ces musiciens sont à la musique les canevas de caniches brodés sont à la peinture : un sous extrait d’ersatz.
Il y en a tellement qui font du ‘easy listening’ de choses beaucoup plus amusante : Jet, SUM41, Nirvana, Red Hot Chilli Peppers. Ou alors, je n’aurai rien contre de la musique caraïbe autre que le Merengue ou le Reaggetown, cela va de soit. Pour digérer la grosse caisse du matin à 140 au métronome à 120db, il faut avoir l’estomac bien accroché.
A demain…
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire