En direct de là où je suis. Un jour, une photo depuis mon retour de Santo Domingo

lundi 12 mai 2008

Ligne 35 : Porte de Clignancourt - Juan Dolio


Après les vapeurs de rhum de la troisième mi-temps du samedi, il fallait récupérer un peu. Pour ça, rien de tel qu’un petit bain dans la mer des Caraïbes. Le dimanche près de Santo Domingo, le plus simple c’est vers l’est : Boca Chica, d’aucuns disent que le poisson le plus consommé y est la morue… Guayacanes ou Juan Dolio. Comme je connais un peu Juan Dolio, que ce n’est qu’à une demi-heure de voiture de Santo Domingo, je me laisse aller jusque là.

J’ai déjà évoqué ce bar tenu par un français sur le bord de la plage, un aspect m’avais échappé : coté plage, c’est caraïbes, les poissons a la plancha sont toujours aussi bons, la bière toujours aussi fraîches, la vue toujours aussi belle. Coté rue, c’est Belleville ou plutôt, porte de Clignancourt : un troquet parisien avec du pastis, des habitués, de vieux alcooliques, des putes, des fous et pleins d’autres personnages tous assez haut en couleurs… Bref, une population populaire parisienne, brut de fonderie exportée tel quelle à Juan Dolio où elle refait le monde tous les matins autour du café et du pastaga, pardon, du rhum. Ce qui est intéressant, ce sont les relations qu’entretient ce petit Belleville avec les locaux. Là, on en apprend : arnaques, trafiques, marché du sexe, etc. Les bases du commerce humain. De celui-ci qui vient raconter comment on l’a soulagé de quelques dizaines de milliers de pesos à celui-ci qui dit très simplement comment il s’est mis en ménage avec une mineure dominicaine, comment elle l’a présenté à ces parent et qu’il entretient maintenant, en passant par celle-là qui, à sa troisième bière de 75cl, se lance dans une vibrante éloge de la pachata, espèce de bossa nova locale. L’eau était fraîche et la plage toujours aussi belle.
A demain…

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