En direct de là où je suis. Un jour, une photo depuis mon retour de Santo Domingo

vendredi 18 juillet 2008

Le petit chemin de terre


Imaginons une petite histoire de politique fiction. Un gouvernement arrive au pouvoir après une campagne longue et plutôt inconsistante. Les caisses de l’état sont plus ou moins vides, comme dans tous les pays du monde en ce moment, en dehors des producteurs de pétrole qui se la coule douce.
Première chose que l’on attend, c’est une politique d’austérité. En générale, cela signifie baisse du pouvoir d’achat, augmentation de prélèvements et taxes, diminution des effectifs dans la fonction publique et j’en passe. Nous avons connu ça et nous le connaissons encore.
Hier, Leonel Fernandez, président de la République Dominicaine a décrit, dans son discours de politique générale, une tout autre politique d’austérité. Augmentation générale du salaire minimum, des retraites et du traitement des fonctionnaires, report des programmes d’infrastructure qui n’ont pas atteint 75% d’achèvement, soutient renforcé aux secteurs de l’agriculture et des transports. Un programme tout keynésien qui pourrait faire frémir de terreur le FMI s’il n’avait notre bon DSK à sa tête. Mais selon la définition de Bernard Maris, les économistes sont les gens qui savent expliquer a posteriori pourquoi leurs théories étaient fausses.
Imaginons que notre leader maximo ai décrit ce type de programme… ça fait rêver non ?
Du temps où j’étais salarié, j’ai eu un bon nombre de patrons, plus ou moins compétent. L’un d’eux, dans un grand groupe pharmaceutique, avait comme devise ‘on ne fait pas de l’argent en en économisant’. De fait, nos dirigeants n’économisent pas, ils redistribuent à leurs proches.
En voyant la photo, on se dit qu’il est dommage que les programmes d’infrastructure s’arrêtent parce qu’il y a quand même du boulot.
A demain peut-être…

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