En direct de là où je suis. Un jour, une photo depuis mon retour de Santo Domingo

mardi 22 juillet 2008

Marcher sur l’eau, éviter les péages


Ce week-end, à Cabarete, le temps était idéal. Dimanche, le vent s’est levé à 11h. Le plan d’eau était plat comme la main, j’étais seul dessus avec ma planche et mon aile. Faire le tour du circuit de Monaco seul dans sa Twingo doit faire le même effet.
Quand on a passé l’étape où l’on boit beaucoup d’eau, celle où l’on apprend à manipuler l’aile en même temps que la planche, le kite surf, c’est comme marcher sur l’eau. Le bonheur de parcourir un morceau de mer debout.
Pour changer, nous sommes passés par Nagua au retour. Route de bord de mer défoncée avec paysages sublimes. Voir photo.
Ça, c’était ce week-end. Aujourd’hui, je retourne en France. Je quitte la République Dominicaine avant d’être totalement accro à cette vie. Tout est accessible ici, tout, tout, tout. L’alcool, la drogue, le sexe, l’argent… En partant, je pleure moins cette vie facile que les amis que je m’y suis fait. J’avais peur de ce cercle, en fait il est ouvert aux dominicains. Les gens passent comme moi quelques mois ici puis s’en vont. Nous ne laissons qu’une empreinte dans le sable. Une photo dans l’album, rien de plus. Cette insoutenable légèreté du plaisir et de la liberté.
En vivant en expatrié, j’ai rencontré des expatriés chroniques, des expatriés accidentels, comme moi. Santo Domingo est une ville pathogène. La République Dominicaine aussi. D’expatrié accidentel on devient très vite chronique. Comme le dit Makaveli, il faut tout arrêter vite ou plonger définitivement.
N’écoutez pas les conseils de sécurité paranoïaques criés sur tous les toits. Les dominicains ne sont pas fous, à peine dangereux. Ils sont accueillants, aimables et gentils. Quand ils sont agressifs, c’est qu’ils ont bu. Le calme est facile à retrouver. Il n’y a qu’au volant qu’ils deviennent dangereux. Il faut aller vers eux, leur parler et le pays devient beau. Il y a beau y avoir plus de mort à Santo Domingo que dans les territoires occupés, la ville a beau être laide et peu vivable pour les piétons, l’environnement a beau être la dernière des préoccupations de ce pays, il fait bon y vivre en expatrié. J’ai regretté Séville pour la ville, pas pour ces habitants, je regretterais Santo Domingo pour ces habitants, pas pour la ville.
A demain peut-être…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Boooooooooo, tu me manques déjà, c'est tristoune dans ma casa grande. Kancétike tu reviens dis? Et Makaveli?
Par contre, ton 2e paragraphe est dégueulasse, merci pour Omar et moi!
Entièrement d'accord avec tes conseils (et ton blog du reste). N'écoutez surtout pas las agences de voyages ni les touristes de Punta Cana qui ont vu de la RepDom. N'écoutez que vos yeux et ceux des gens que vous rencontrez.

A bientôt alors!
drazam aka lolo