En direct de là où je suis. Un jour, une photo depuis mon retour de Santo Domingo
vendredi 19 décembre 2008
Tout est figé...
L’écriture se nourrit souvent de boucs émissaires et ce n’est pourtant pas ça qui manquent. Prenons notre cher gouvernement par exemple. Rappel des faits : un message arrive chez nos amis des forces de l’ordre indiquant que quelques explosifs sont à disposition du public dans un grand magasin parisien. Là-dessus, on évacue ledit lieu public et on fouille comme il se doit. On retrouve cinq pains de dynamite sans détonateur dans les toilettes du cinquième. Mais ne nous arrêtons pas en si bon chemin, le ministre de l’intérieur elle-même, se déplace de la Place Bauveau pour apparaître devant les caméras de télévisions, que la proximité de l’évènement ont fait accourir ventre à terre. Et de protester que nous ne cèderons jamais aux extrémistes, que la démocratie n’a pas de leçon à recevoir de ces gens là, etc… Ce serait drôle si ce n’était pathétique. Pour ce qui est certainement un canular ou une vengeance d’employé éconduit, on fait une affaire d’état. Les ministres de notre leader maximo sont prompts à réagir aux opérations commerciales de proximité, c’est une qualité chez un chef de rayon. On peut quand même se poser la question de la réflexion dans ce bric-à-brac de bonimenteurs que forme la garde rapprochée de notre leader maximo. Du ministre de l’éducation nationale à celui de l’intérieur en passant par celui des affaires étrangères, la cacophonie est le style prédominant de nos gouvernants.
A demain peut-être…
dimanche 23 novembre 2008
Bio pomme
http://www.premiere.fr/Bandes-annonces/Video/Nos-enfants-nous-accuseront
pour faire suite à l'excellent livre de DSS : "Anti cancer".
Il faut manger Bio, faire le tri dans les labels plus ou moins arnaque et trouver des sources d'approvisionnement à des tarifs un peu moins astronomiques que ceux pratiqués par mon super marché préféré. Pour exemple, le jambon normal à 14,60€ le kilo se transforme en jambon de luxe 36,90€ le kilo quand il est labellisé bio. Un rapport de 1 à 3. Ce rapport tombe de 1 à 1,5 quand on attaque la crèmerie, beurre et œufs. Ce qui semble être le plus petit des facteurs multiplicateurs des labels bio. C'est aujourd'hui le prix à payer pour éviter que des produits plus que douteux n'entrent dans la constitution de notre alimentation. (cf. l'affaire des huiles industrielles recyclées alimentaires d'il y a peu).
Les produits bios sont donc des produits chers. Les pauvres peuvent continuer à manger de la m..., les riches à survivre.
Première réflexion, le phénomène que nous connaissons à l'échelle géo économique mondiale se rapporte maintenant à l'échelle économique locale. Les disparités économiques font que sur les côtes de l'inde on dépiaute des cargos plein de cochonneries. Ces mêmes cargos ont servis à transporter les cochonneries des pays émergents vers les pays industrialisés. On retrouve ces différences dans nos régions. Les habitants des régions agricoles sont en contact beaucoup plus fréquent avec les pesticides et les engrais. Cochonneries fabriquées dans les agglomérations industrielles (voir la vallée du Rhône ou la basse vallée de la Seine).
Deuxième réflexion, la vie dans les campagnes occidentales n'est pas vraiment la vie saine que l'on imagine. La proximité des pesticides en fait un cadre environnemental dangereux. Vive la vie en ville, nous n'avons que les pollutions dues aux hydrocarbures pour nous empoisonner.
Troisième réflexion, sans impulsion politique, genre bio taxe comme l'éco taxe, pas de résultat possible. Pour un rééquilibrage de l'offre, il faut l'orienter. Ça fonctionne pour l'automobile, il faudra juste passer outre les lobbies de la chimie, de l'agriculture et de l'agro alimentaire pour que ça fonctionne. Ce n'est pas une mince affaire.
Bon appétit et à demain peut-être...
samedi 22 novembre 2008
jeudi 20 novembre 2008
Mon lapin...
Une amie aide vétérinaire en Normandie, du coté de Deauville, m’a raconté les chevaux après les courses : sang dans les poumons, bave d’EPO, muscles et cœur au bord de la rupture. L’alternative proposée est donc la torture pour les courses du PMU ou la boucherie. Les deux alternatives n’étant, en générale, pas des alternatives mais des suites logiques dans la vie du canasson. Le cheval en liberté, galopant dans les étangs de Camargue, c’est une chouette image mais ce n’est pas celui que l’on mange. De la même manière, il n’y a jamais autant de taureau à manger dans les restaurants de Séville que pendant la période des corridas.
Dernièrement, je suis tombé avec bonheur sur la nouvelle campagne de la fondation BB sur les bébés phoques et les lapins, des affiches en 3 mètres par 4 sur les ‘dadas’ de BB, en me souvenant du lapin à la moutarde de samedi dernier. C’était bon. Je vous passe la recette vite fait : couper le lapin en morceau après l’avoir dépecé, réserver la peau pour une écharpe ou un manteau, émincer un oignon, faire revenir une demi livre de poitrine fumée coupée en dés avec l’oignon dans du beurre. Quand l’oignon est transparent, ajouter le lapin abondamment tartiner de moutarde à l’ancienne pour le faire dorer. Baisser le feu et mouiller avec un petit vin blanc sec. Laisser mijoter une vingtaine de minute en veillant à ce que ce ne soit jamais sec. Au moment de servir, ajouter une bonne louche de crème fraiche. Accompagner de tagliatelles fraiches. C’est drôlement bon ! Je me demande si les Inuits cuisinent le phoque de la même manière ?
A demain peut-être…
samedi 15 novembre 2008
La toussaints au carré
jeudi 13 novembre 2008
Salsa leçon n°2
'Fizz était au bord du lit et je respirais son amour et je goûtais son amour et j'entendais son amour et mon amour se tendais vers son amour et j'arrivais là où était ma place, là où je voulais vivre et mourir et le monde était un bout de peau et le monde était deux bouts de peau et le monde n'était que bouts de peau et le monde était liquide et le monde était serré et le monde était un fourneau et le monde se mouvait et le monde glissait et le monde explosait et le monde finissait et le monde finissait et le monde cessa d'exister'
Tarun J Tejpal , 'Loin de Chandigarh'
Pour la seconde leçon de Salsa, Il faut un peu de Barcelo Imperial : écraser un citron vert coupé en quatre au fond d'un verre à moutarde, saupoudrer de deux cuillères à soupe de sucre de canne roux, finir de remplir le verre avec de la glace pilée et boucher les trous avec le Rhum. Remuer avec la petit cuillère avant de boire la moitié et de cliquer sur ce lien :
http://fr.youtube.com/watch?v=kaJzm4_ktDU&feature=related
Mes pieds n'en peuvent plus.
A demain peut-être...
mercredi 12 novembre 2008
Salsa leçon n°1
http://www.youtube.com/watch?v=OC7AQ9HqmMI
Si vos pieds ne bougent pas au bout de 20 secondes, c'est que le rhum est passé ou que vous n'avez pas enlevé les écouteurs du iPod qui vous diffuse Sum41 à donf dans les oreilles...
A demain peut-être.
mardi 21 octobre 2008
Optique d'Eumile
Le stress de la suractivité du jeune winner laisse doucement la place à la philosophie du vieux sage (ça va les chevilles ?).
Cela écrit, ce n’est pas l’âge en soit que l’on regrette, ce sont toujours les effets collatéraux : rides, cheveux blancs, gras où il ne faudrait pas, ça c’est pour l’aspect extérieur ; vue et ouï qui baisse, capacité à l’effort physique qui diminue, précision et vitesse de réaction aussi en baisse, pour le coté perception. Parfois, les neurones ne fonctionnent plus bien et, au-delà d’Alsheimer et des maladies du genre, l’âge à tendance à fixer des comportements difficiles à vivre pour l’entourage. Il arrive fréquemment que l’homo sapiens sapiens vieillissant devienne chiant.
Les rides, les cheveux blancs se portent sans soucis. Pour le gras, il faut faire un peu plus attention à ne pas bâfrer n’importe quoi et on s’y retrouve. Un peu plus d’attention à ce qui se dit et une plus grande anticipation des réactions des autres sont favorisés par l’expérience acquise. De saines lectures et la fréquentation de la société sont au moins un miroir aux changements de comportement.
Le seul vrai truc vraiment nul, ce sont les lunettes. C’est nul les lunettes et pourtant, comme la mort et les taxes, c’est une des seules choses vraiment certaines de la vie humaine : les yeux se dégradent avec l’âge pour peu que l’on ai la chance de vieillir suffisamment, de casse couilles, on devient presbyte. Les lunettes sont l’invention la plus géniale et la plus nulle du génie humain. C’est d’un pratique sans nom mais ça nécessite une maintenance de chaque instant. En gros, pour y voir clair avec des lunettes, il faut soit ne rien y voir du tout, ainsi, le porteur de lunettes n’est pas gêné par les défauts de ces prothèses, soit les nettoyer toutes les trois minutes, ce qui est au-delà de l’exaspérant et ajoute encore une tâche à hiérarchiser dans la forêt des trucs inutiles à faire tous les jours.
Quand, en plus, il pleut dessus, c’est le pompon.
lundi 20 octobre 2008
Sur ce que je n’ai pas à faire…
Maintenant, ce n’est pas ça qui est frustrant, ce qui est frustrant, c’est la quantité de choses à faire et que l’on n’a pas le temps de faire : reprendre le piano, la guitare, visiter le Louvre, repasser les chaussettes, poser une nouvelle applique dans les toilettes, prendre des billets d’avion pour passer noël au pôle sud, changer la porte du garage, réserver le baptême en chute libre, signer la pétition contre la suppression des baleines dans les soutiens-gorges Playtex, penser à changer de président de la république et j’en passe, sans ordre de priorité…
Car c’est là le problème, c’est dans la hiérarchisation des tâches. Les professionnels sous-lettrés disent prioriser ou pire priorétiser. Je rappelle juste ce mot pas très beau et difficile à prononcer, mais l'unique vocable de notre belle langue qui sert ce concept : hiérarchiser. On va encore me traiter de donneur de leçons…
Bon alors, le matin, quand je m’apprête à quitter mon nid douillet pour aller gagner les quelques dollars qui me permettrons de nourrir, loger, habiller, transporter, payer des études, une PS2, des vacances au ski, à la mer, les cotisations des clubs de sport et j’en passe à ma nombreuse famille, j’ai un nombre de trucs incroyable à faire et à penser. A tel point que mon cerveau vieillissant en loupe une bonne partie. C’est dans la hiérarchisation automatique de ces tâches que je rame un peu. Entre mettre les chaussures après leurs avoir redonné un petit coup de noir, histoire d’avoir moins l’air d’un SDF, penser à mettre la clef dans un endroit où la femme de ménage la retrouvera pour nettoyer la maison, poster le courrier qui traine depuis trois semaines (dont la troisième tranche de l’ISR), nourrir le chat, réveiller le dernier, il m’arrive d’en perdre en route.
Je me dis que parfois, je devrai rebrancher la télé. Peut-être que les choses importantes me sauteraient aux yeux et ça me ferait au moins un sujet de conversation au bistrot.
mardi 7 octobre 2008
A la pèch'o mouleus, mouleus, mou leus...
Donc, notre leader maximo file à Sandouville pour consoler les pauvres ouvrier qui vont bientôt pourvoir aller à la pèche aux moules plutôt que de s’éclater sur des chantiers Kayzen, Hoshing ou 6 Sigmas, en plus de fabriquer des voitures de collection. En effet, si la Laguna est un véhicule formidable avec de vraies parts de marché, le marché est tellement faible que la fabrication pourrait se faire à la lime, au marteau et au cutter, la capacité de production serait encore largement supérieur à la demande.
Bref écrivais-je, notre leader maximo va consoler les ouvriers de Renault qui sont en grande majorité CGT. Ces conseillés lui avaient-ils caché se détail ? Son utopisme, à moins que ce ne soit son égo, lui soufflait-il qu’il pourrait tenir un discours de leader syndical face au peuple en colère contre les patrons que les profits n’empêchent pas de licencier ?
La suite et la fin sont pitoyables : des CRS qui tentent de préparer un terrain propre et net pour une intervention de sauveur national, une confrontation intéressante entre quelques centaines d’ouvriers passablement remontés et les CRS qui n’ont pas forcément envie d’en découdre, une heure de retard, un discours simpliste sur la grève et un retour la queue entre les jambes vers un parlement européen ou une autre gamelle l’attend : la riposte graduée à l’échelle européenne.
A demain, mais ça m’étonnerait quand même.
samedi 4 octobre 2008
Sous traitance
C'est vrai, je m'énerve pour un rien. Cette semaine, c'est La Poste qui détient le pompon. Mon nouvel aspirateur sans sac acheté moins cher que gratuit sur EncoreMoinsCherQueDarty.com était sensé comblé mon lundi soir de sa technologie sino-finlandaise, et surtout, palier au décès de son prédécesseur, dieu ai son âme.
Après m'avoir déposé le courrier pour un complet inconnu pendant deux jours, voilà que La Poste, enfin le 48h chrono (Ouarff), me dépose un avis de passage un jour que où j'étais chez moi ! Repasse le lendemain avec le même avis de passage, mais par terre alors qu'il pleuvait, pour qu'enfin je me déplace le samedi suivant afin d'éliminer toute la poussière accumulée en dix jours. Donc, depuis que La Poste sous-traite la distribution des colis, les usagers vont les chercher au guichet. Il y a un sous-traitant qui ne fait pas le travail pour lequel il est payé.
C'est un mouvement général, la sous-traitance s'étend pendant que toutes les entreprises se 'recentrent sur leurs métiers'. Par exemple, G.W.B., maître du monde en fin de carrière, sous-traite son intelligence à la célebre firme 'Intelligence limited'. Là non plus, le sous-traitant n'a visiblement pas fait ce pourquoi il était payé.
Ici notre leader maximo ne sous-traite rien. Ce n'est pas pour ça que le travail est mieux fait.
Je m'agace, je m'agace mais il arrive que je reçoive du courrier, je peux d'ailleur aller le chercher au guichet, ainsi que les colis, etc... J'ai passé huit mois dans un endroit où le courrier n'a qu'une chance sur dix d'arriver à destination.
A demain... Mais ça m'étonnerai quand même.
lundi 22 septembre 2008
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
C’est peut-être ça qui gèle cette plume que je ne ressors qu’une fois par quinzaine pour ne publier qu’un article sur deux… Ce qui laisse peu de place à la surprise quotidienne, ça ne laisse même pas infuser les colères et les frustrations. Et puis, que faire partager de mes voyages inter banlieue en scooter ou de mes week-ends dans les plâtres et la plomberie. Il y a eu source d’inspiration plus productive. J’ai donc décidé de clore ce blog le temps que je resterai en France. Et je crois que c’est parti pour durer un peu. Si j’en rouvre un, ce sera sur un sujet précis, enfin, au moins avec une argument du type maladie grave, expérience professionnelle bizarre ou voyage lointain comme celui que je clos aujourd’hui. En tous cas, je laisserai le lien sur celui-ci, j’ai pris tellement de plaisir à le faire…
A bientôt,
mardi 2 septembre 2008
Temps de traitement
Bon, lorsque j’ai failli en écraser un qui voulait me signalé que j’avais grillé le feu rouge, j’aurai pu être son cousin, je ne pense pas que cela aurait changé grand-chose. Il était plutôt fumasse. La pauvre cible me demande donc mon permis de conduire. Petite sueur froide de l’auteur auquel on a mainte fois répété qu’il ne faut jamais laisser l’original d’un papier officiel à un policier local. Heureusement, coté permis de conduire, j’ai des ressources inavouables. Je laisse donc le chargé de circulation me verbaliser et, contrairement à toutes les informations que l’on m’avait données, il me rend mes papiers avec un billet rose m’engageant à régler une somme indéterminée à l’équivalent de la préfecture locale.
Après enquête approfondie, et réflexion non moins approfondie, je me résous à ne rien faire du tout. Il y a quelques années, j’avais rencontré un consultant en logistique qu’une mission avait conduit au ministère de l’intérieur. Il était en charge de réduire les temps de traitement des contraventions. A l’époque, pas si lointaine, le temps minimum de relance d’une contravention était de six mois en France. Sachant que l’administration dominicaine ne doit pas être dans une phase d’optimisation mais plutôt de consolidation, et qu’il ne me restait plus que trois mois à passer dans le pays, les probabilités pour que je sois inquiété par le sujet étaient extrêmement faibles. De fait, je suis parti de république dominicaine avec le papier rose.
Le même type d’incident est arrivé à un collègue qui c’est débarrassé de l’affaire en payant quelques pesos au policier qui l’avait arrêté. Mais il ne faut pas le dire. Pour ma part, je n’ai jamais osé pas ce type de démarche.
A demain peut-être,
mercredi 27 août 2008
Où il ne faut pas prendre les sourds pour des imbéciles
Il n’y a pas de poste publique en République Dominicaine. S’il y en a une, elle fonctionne tellement mal que personne ou presque ne l’utilise. C’est peut-être aussi parce qu’il y a 15% d’analphabétisme et qu'aucune rue n'est signalée… J’ai même entendu suggérer que seul 40% des objets et lettres confiés à ladite poste arrivaient à destination. Mais comme ce sont des logisticiens qui m’ont dit ça, je crains que ce ne soit soumis à caution. Bref, les dominicains ne s’enorgueillissent pas d’une institution comme La Poste dont on ne sait plus très bien si elle est privée ou publique et qui, si elle fonctionne merveilleusement bien en comparaison son homologue dominicaine, possède des mœurs bien particulières en terme de contrat de travail et de traitement de sa main d’œuvre. Les postiers à deux voire trois vitesses.
La première catégorie de postier est celle à laquelle appartient notre cher Besancenot. Salariés fonctionnaires, privilégié comme oserons avancer certains. Privilégier car, pour gagner le SMIG, il leurs suffit de travailler normalement, parfois pas trop. Privilégier car, pour gagner le SMIG, ils ont une garantie de l’emploi. C’est quand même scandaleux que des gens arrivent à gagner le SMIG sans bosser comme des ânes et sans avoir peur de se faire virer du jour au lendemain !!! J’en connais un certain nombre qui prétendent ce genre d’ânerie alors qu’ils n’ont jamais travaillé plus de deux heures par jour pour trois fois le SMIG…
La seconde catégorie, ce sont les salariés contractuels à horaires fixes. Ils ont le même type de travail sans la garantie de l’emploi. Ils sont soumis à un peu de flexibilité. Toujours pour le même salaire et les mêmes conditions de travail.
La troisième est celle des contractuels à horaires variables. En gros, j’ai un sac de courrier à distribuer ce matin, j’appelle Truc qui va me le distribuer et je ne le paierais que pour cette distribution. Flexibilité totale, pour un salaire inférieur puisque seul les heures travaillées sont payées. Un concept d'une grande modernité semble-t-il. Et dire que certains ne font même pas grève pour ces conditions de travail lamentables puisqu’ils n’en profitent pas…
Mais, ce n’est pas pour ce type de revendication josébovisto-cégétiste que j’écris ce papier. C’est à propos de la préposée au guichet de la poste à coté de chez moi qui prend les sourds pour des imbéciles. Un vieux monsieur qui avait le handicap de ne pas être Français de souche, et de plus était un peu dur d’oreille, pose une question à ladite préposée. Laquelle lui demande s’il a cinq minute car l’opération va durer un peu. Le monsieur fait répéter trois fois la question à la préposée qui ne comprend pas que le volume n’est pas assez fort pour le système auditif très usager de l’usager. A la quatrième itération, les deux parties étant d’accord sur la question et la réponse, la préposée s’en va poursuivre sa mission de service publique dans l’arrière boutique en pestant de manière fort peu civile. Pour ceux qui ne sont pas sourd, ces propos étaient même insultants. Lequel des deux est l’imbécile ?
A demain peut-être…
mardi 26 août 2008
En avoir ou en être
Mais revenons sur cette organisation et ce pays étonnant, la Chine. Les bilans, comme cet humble billet, font légions. Il faut lire le très intéressant article de la Tribune de Genève et ces commentaires. La Chine est un pays plein de contrastes. Il est à la démocratie ce que le bioéthanol est à l’écologie : l’arnaque du siècle. On prend une révolution communiste, on y ajoute l’économie libérale, là, Mao a fait trois tours dans sa tombe et Marx succombe immédiatement d’une crise d’apoplexie foudroyante, et on obtient le pire des régimes actuels : une dictature libérale. Travail des enfants, répression aveugle, poursuite systématique des opposants, information muselée, on a le vrai cocktail des pires dictatures. Champion du monde des exécutions capitales, des déplacements de population et du nombre de journalistes en prison, la Chine est le paradis de certains que la grande marche avait tenté d’abolir.
Les USA avaient eu le courage ou la décence de boycotter les jeux de Moscou, personne n’a eu le courage ou la décence de boycotter ceux-là. A noter que visiblement, seuls les sprinteurs Américains ont boycottés ces jeux (sic.) Les petits soubresauts médiatiques de notre leader maximo sur le Dalaï Lama et le Tibet n’ont pas fait la moindre ombre au spectacle.
Les commentaires sur les articles comme celui de la Tribune sont parfois affligeants. Traitez-moi de penseur unique si vous voulez, mais qualifier de stalinien un journaliste de la Tribune de Genève ou de voyou les militants pro-Tibet, c’est aussi absurde que de traiter de communiste l’actuel premier secrétaire du PCC.
A demain peut-être…
lundi 25 août 2008
Cabarete : les vendeurs de plages
Portant chemisettes bleues, jeans et baskets, les vendeurs de plage commencent à arpenter la plage à l’heure où les premiers touristes investissent les transats. Commence alors la danse des vendeurs de bijoux, de massage, de tresses, de cigares, de fruits, d’animaux sculptés, de cacahuètes et autres objets non identifiés. Dix fois, vingt fois par jour, il faut alors dire bonjour, non merci, pas aujourd’hui. Ils parlent toutes les langues du monde, marchent toujours très lentement sur la plage. Parmi cette cohorte de personnages, deux ont retenus mon attention sans toutefois oublier « señor musica », ce guitariste qui se promène le jour comme la nuit avec son instrument sans pratiquement jamais en jouer et en criant « amigo » « musica ». Pour en revenir aux deux vendeurs de plage : une femme, un homme. Elle, assez grande, portant chapeau de paille, les traits fins, propose des massages et balance doucement son petit sac du bout des mains. Elle parait douce, presque timide. Elle n’est pas très insistante et pourtant à bien regarder, c’est elle qui semble le plus travailler. Quand un client accepte un massage, elle s’assoit sur le transat, délicatement, avec beaucoup de grâce. Chacun de ses mouvements est lent mais précis, comme régit par un rituel. Après avoir fait allonger sa cliente, elle lui enlève délicatement le sable avec une serviette puis, toujours lentement, masse chaque membre après l’avoir enduit d’huile, s’attarde sur les pieds et les mains. Puis, vient le tour du dos, de la nuque. Même chose côté pile. Je la trouve belle cette femme quand elle pratique ainsi son activité.
L’autre, l’homme, Nicolas, l’ami, présent tous les jours, très tôt, parlant du temps qu’il fait, de ses enfants, de sa famille. Toute sa vie est dans les mains de Dieu. Si son frère est sourd, c’est que Dieu l’a voulu, si sa mère a une maladie de peau, c’est que Dieu l’a voulu. Mais grâce à Dieu, ses enfants vont bien, il a du travail et de quoi les nourrir. Sa gentillesse, son sourire, les quelques mots prononcés chaque jour font de Nicolas un bon vendeur. Il connait bien les habitudes des touristes, nous ses clients. Nous les gringos, nous sommes plus réceptifs le matin, alors c’est à ce moment qu’il arrive, avant ces collègues, avant son cousin et qu’il nous vend ses bijoux. Gardera-t-il en mémoire ces deux français et leurs enfants ? Avons-nous laisser dans son cœur une toute petite empreinte ?
mardi 19 août 2008
Rap ou Reggaeton
Bref, après avoir maudit le crétin blond à lunette qui a conçu, et c’est un bien grand mot, les chaises Klong (c’est le bruit qu’elles font quand on les jette contre les murs de rage de pas pouvoir les monter) je repense à mon aller retour dans la banlieue parisienne et un truc me revient en tête. A ce feu rouge à Ivry sur Seine, la voiture qui me précédait passait du Reggaeton !!! Pas de Rap, du reggaeton. Il y a donc un réseau, des infiltrés, la subversion latinos arrive dans nos contrées. C’est étrange, après avoir passé beaucoup de temps en Andalousie où l’on concocte un reggaeton flamenco de haute volée qui s’exporte très mal en dehors de l’Andalousie, après avoir entendu le reggaeton sud américain qui est beaucoup moins riche et beaucoup plus accessible, il est étrange que ce truc n’aie pas encore atterri en France.
Je n’aime pas cette musique en tant que musique. Elle est pauvre et sans grand intérêt, mais comme me disait une amie dominicaine, comment faisait-on avant ? Il faut avoir passé un samedi soir au Double's à Santo Domingo pour comprendre que 'danser' là-dessus est au delà de l'imagination.
A demain peut-être…
lundi 18 août 2008
Chronique de la plage
Une plage de vacances est un spectacle permanent. Cabarete est un bon exemple, c’est un véritable microcosme. Les gens vivent sur la plage et n’en sortent que très peu. On dort, on bronze, on mange, on fait du sport, on danse, on fait l'amour sur la plage. Les entrées sont filtrées par la Politur (police touristique) qui éloigne les importuns. Il faut préserver le business.
Pour ça, les dominicains sont aussi commerçants que les savoyards sont marin-pêcheurs. En dehors de lieux touristiques, on peut rester une demi-heure dans un restaurant sans que personne ne vienne voir si par hasard, on est là pour consommer. Il faut se faire remarquer. D’ailleurs, 95% des bars de la plage sont tenus par des gringos. Les murs appartiennent aux dominicains, les gringos font marcher le commerce.
Quelques copains qui fréquentes les lieux louches (je ne me permettrai ni de fréquenter ces lieux, ni de dénoncer ces copains) m’ont avoué que, même dans des bars à putes de Santo Domingo, il faut réclamer une consommation pour se la faire servir. J’avais entendu dire que partout ailleurs, une entraineuse te sautait dessus pour éponger tes dollars superflus en t’abreuvant de mauvais champagne…
Ici, non. Tu es bienvenu, tu peux rester et passer du temps.
Bref, ce n’est pas un dominicain qui nous aurait pondu Shaolin Basket. Ce chef d’œuvre digne de la tongue d’or du festival kung fu movies de Vesoul qui apparait juste sur nos écrans avant de disparaître dans les archives de la série Z. J’attends avec impatience Shaolin curling ou Shaolin triplette. Ce sera beaucoup plus haletant.
A demain peut-être…
vendredi 15 août 2008
Leaving Cabarete
Au bout de quinze jours de kite surf non stop, il faut quitter Cabarete. Enfin, c’est aussi parce que l’avion était prévu ce jour là. Dans le genre spot particulièrement bien, il faut avouer que 13 jours de navigation dans l’eau chaude sur 15, c’est quand même pas mal, voir exceptionnel. Nous avons donc quitté le reef après un dernier tour hier. Même si le vent était un peu faible, c'était bon.
Dans l’apprentissage du Kite Surf, il y a deux périodes où l’on boit beaucoup d’eau : l’apprentissage du water start et l’apprentissage des sauts. Dans le deuxième cas, le mien en l’occurrence, on se tord les chevilles et les genoux, en plus.
A la suite de mon précédent post, je vais continuer dans la misanthropie. Les surfers sont obsédés par leur sport et peu enclin à l’ouverture d’esprit. D’aucuns diraient qu’ils se la pètent grave, surtout les profs. Que ce soit de surf, de kite surf ou de planche à voile, c'est pareil. Brice n'est pas loin. Quand j’étais petit, on disait que les surfer ne pouvaient pas se promener la nuit, à cause des Vuarnets… C’est toujours vrai. La description du blond par Gad El Mahle est excellente sauf qu’en plus, à la plage, il s’épile. Pour le reste de la population de la plage, cela faisait longtemps que je n’y avais pas passé de vacance, et le soin que prennent les vacanciers à soigner l’aspect de leur corps est impressionnant. C’est un véritable concours de bronzage, de pectoraux épilés et de fesses refaites. Il faut dire qu’à passer ces vacances dans le Cotentin, on ne rencontre que des anglais couleurs homard cuit à l’aspect très peu fashion victime.
A demain peut-être…
mardi 12 août 2008
Le miroir aux alouettes
L’expatriation, c’est bien, c’est excitant, c’est dépaysant. J’ai rencontré plein de gens intéressants, qui bougent, qui n’aiment pas la routine, qui la fuient ou qui fuient autre chose. Bref, des gens qui ont une histoire en construction, à construire ou à oublier. Je me suis pris au jeu et je me suis construit aussi une histoire, une fuite, des relations que je pensais solides.
Je suis d’un naturel optimiste qui va avec un réalisme relationnel. Ce qui me permet d’atterrir en douceur. Heureusement, car ces relations d’expatriation son volatiles comme les histoires construites. Elles existent comme la solidarité à l’étranger, comme des ilots de choses connues dans un univers lointain, comme se construit le communautarisme dans la fuite de l’autre, dans la négation de l’intégration. J’ai vécu ici dans cette illusion, préférant le communautarisme à l’intégration. C’est tellement moins fort que ça n’existe plus un mois plus tard. Épatant non ?
A demain peut-être…
mardi 29 juillet 2008
Vive l'été
De retour en métropole, on se pose des questions... Pourquoi personne ne klaxonne ? Comment se fait-il que je puisse traverser la rue ? Pourquoi les trottoirs sont-ils fait pour les piétons ? Pourquoi n'y a-t-il pas de voiture avec des sound system qui arrosent de merengue la moitié de Paris ? Pourquoi la mer des Caraïbes est-elle à plus de dix minutes de voitures ? Pourquoi la manche n'est-elle pas à la même température que la mer des caraïbes ? Pourquoi le rap français est-il si triste ? Pourquoi, dans le métro, les gens tirent une tronche pareille ? Pourquoi n'y a-t-il pas de colmado ? Comment se fait-il que personne n'importe la Presidente ? Pourquoi la bière est-elle quatre fois plus cher qu'à Santo Domingo ? Comment se fait-il qu'avec un niveau de vie cinq fois plus élevé, les gens fassent dix fois plus la tête que les dominicains ?
Pourtant, depuis une semaine, il fait beau. C'est l'été. Le Barcelo est toujours aussi bon et j'arrive même à trouver des mangues, des ananas et des melons aussi bons qu'en Rep Dom. Merci Tang Frères. Et j'ai un chouette contrat à Paris jusqu'à l'hiver et même après si je me débrouille bien.
Bon, heureusement, il y a Carla qui distribue son CD à la sortie du conseil des ministres. C'est pas du bonheur une info comme ça ?
A demain peut-être...
dimanche 27 juillet 2008
mercredi 23 juillet 2008
Leaving Santo Domingo
Ça va être compliqué pour moi, je ne suis plus à Saint Domingue et mon blog va continuer à vivre. Je change le sous-titre et le tour est joué.
En rentrant en France, c’est le choc culturel. Les douaniers mal aimables, la conduite respectueuse des codes, le silence, tout relatif certes.
« Les Hommes naissent libres et égaux en droit », c’est ce que raconte la déclaration universelle des droits de l’Homme. On parle de l’Homme en tant qu’espèce humaine ici, pas du macho de base.
Quand on rentre en Europe, il y a des contrôles à chaque pas. Je suis passé par Madrid. A Madrid, qui est dans l’espace Schengen, tout le monde est contrôlé, à la sortie de l’avion par la douane, avant la douane par la douane, à la douane par la douane. Puis, en prenant l’avion pour Paris, on est encore contrôlé par la douane, par la sécurité qui retire encore un ou deux objets coupant du sac, qui re contrôle que l’ordinateur portable n’est pas une bombe à neutron, des fois que ces pauvres contrôleurs Dominicain auraient fait leur boulot… Puis, à l’arrivée à Paris, nouveau contrôle à la sortie de l’avion par la douane, des fois que quelqu’un soit monté dans l’avion entre Madrid et Paris.
Là, dans un monde de productivité et de réalisme budgétaire, je me pose des questions.
Première hypothèse, la suppression des postes de douanes aux frontières intérieures a menacé de mettre sur la paille des milliers de douaniers auquel il fallait trouver une reconversion, les aéroports. Là, comme œuvre sociale, on ne discute pas le redéploiement des forces.
Deuxième hypothèse, nous sommes devenu cinglés et paranoïaques. Je pense, hélas que c’est la plus probable. A la sortie de l’avion de Saint Domingue, les dominicains et les haïtiens étaient mis à l’écart pour un contrôle plus poussé, « libre et égaux en droit » disait-on. Il est une période honnie ou des policiers et des militaires filtraient les mouvements de population dans toute l’Europe. On mettait ceux qui n’avaient pas de papiers en règle dans des camps. Ça s’appelait l’occupation et les filtres était fait par les troupes d’états totalitaires. Nous en sommes là. Les contrôles et les rafles sont des procédés d’état totalitaire. L’Europe est devenue une dictature sécuritaire dans laquelle les individus ne comptent plus. La nationalité du passeport est devenue l’Ausweiss. Quand la loi devient indigne, il faut la changer.
Troisième hypothèse, je n’ai rien compris au monde dans lequel je vis, chaque chose à se place, chacun chez soi et les vaches seront bien gardées. Bien sur !!! Pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt ?
A demain peut-être…
mardi 22 juillet 2008
Marcher sur l’eau, éviter les péages
Ce week-end, à Cabarete, le temps était idéal. Dimanche, le vent s’est levé à 11h. Le plan d’eau était plat comme la main, j’étais seul dessus avec ma planche et mon aile. Faire le tour du circuit de Monaco seul dans sa Twingo doit faire le même effet.
Quand on a passé l’étape où l’on boit beaucoup d’eau, celle où l’on apprend à manipuler l’aile en même temps que la planche, le kite surf, c’est comme marcher sur l’eau. Le bonheur de parcourir un morceau de mer debout.
Pour changer, nous sommes passés par Nagua au retour. Route de bord de mer défoncée avec paysages sublimes. Voir photo.
Ça, c’était ce week-end. Aujourd’hui, je retourne en France. Je quitte la République Dominicaine avant d’être totalement accro à cette vie. Tout est accessible ici, tout, tout, tout. L’alcool, la drogue, le sexe, l’argent… En partant, je pleure moins cette vie facile que les amis que je m’y suis fait. J’avais peur de ce cercle, en fait il est ouvert aux dominicains. Les gens passent comme moi quelques mois ici puis s’en vont. Nous ne laissons qu’une empreinte dans le sable. Une photo dans l’album, rien de plus. Cette insoutenable légèreté du plaisir et de la liberté.
En vivant en expatrié, j’ai rencontré des expatriés chroniques, des expatriés accidentels, comme moi. Santo Domingo est une ville pathogène. La République Dominicaine aussi. D’expatrié accidentel on devient très vite chronique. Comme le dit Makaveli, il faut tout arrêter vite ou plonger définitivement.
N’écoutez pas les conseils de sécurité paranoïaques criés sur tous les toits. Les dominicains ne sont pas fous, à peine dangereux. Ils sont accueillants, aimables et gentils. Quand ils sont agressifs, c’est qu’ils ont bu. Le calme est facile à retrouver. Il n’y a qu’au volant qu’ils deviennent dangereux. Il faut aller vers eux, leur parler et le pays devient beau. Il y a beau y avoir plus de mort à Santo Domingo que dans les territoires occupés, la ville a beau être laide et peu vivable pour les piétons, l’environnement a beau être la dernière des préoccupations de ce pays, il fait bon y vivre en expatrié. J’ai regretté Séville pour la ville, pas pour ces habitants, je regretterais Santo Domingo pour ces habitants, pas pour la ville.
A demain peut-être…
vendredi 18 juillet 2008
Le petit chemin de terre
Première chose que l’on attend, c’est une politique d’austérité. En générale, cela signifie baisse du pouvoir d’achat, augmentation de prélèvements et taxes, diminution des effectifs dans la fonction publique et j’en passe. Nous avons connu ça et nous le connaissons encore.
Hier, Leonel Fernandez, président de la République Dominicaine a décrit, dans son discours de politique générale, une tout autre politique d’austérité. Augmentation générale du salaire minimum, des retraites et du traitement des fonctionnaires, report des programmes d’infrastructure qui n’ont pas atteint 75% d’achèvement, soutient renforcé aux secteurs de l’agriculture et des transports. Un programme tout keynésien qui pourrait faire frémir de terreur le FMI s’il n’avait notre bon DSK à sa tête. Mais selon la définition de Bernard Maris, les économistes sont les gens qui savent expliquer a posteriori pourquoi leurs théories étaient fausses.
Imaginons que notre leader maximo ai décrit ce type de programme… ça fait rêver non ?
Du temps où j’étais salarié, j’ai eu un bon nombre de patrons, plus ou moins compétent. L’un d’eux, dans un grand groupe pharmaceutique, avait comme devise ‘on ne fait pas de l’argent en en économisant’. De fait, nos dirigeants n’économisent pas, ils redistribuent à leurs proches.
En voyant la photo, on se dit qu’il est dommage que les programmes d’infrastructure s’arrêtent parce qu’il y a quand même du boulot.
A demain peut-être…
jeudi 17 juillet 2008
mercredi 16 juillet 2008
Aplatanado
mardi 15 juillet 2008
Carnet de voyage du nord est
vendredi 11 juillet 2008
Port au Prince
Nous sommes incapable d’évaluer les priorités dignes de se nom. Quand un haïtien débarque, nous sommes prêt à le remettre dans son avion pour qu’il retourne mourir de faim en Haïti. Car on meurt de faim en Haïti. La faim c’est la faim. Et nous débattons sur l’opportunité de taxer les opérateurs de téléphonie pour financer la télévision publique.
Les dominicains ont le même type de raisonnement. Un membre du parti de l’actuel président me disait qu’il ne voyait pas ce que pouvait apporter Haïti à la République Dominicaine. Ce à quoi on peut immédiatement donner une réponse : de la main d’œuvre encore moins chère que main d’œuvre locale. Ce n’est pas du cynisme, c’est déjà le cas. Une estimation du chiffre d’affaire réalisé par la main d’œuvre haïtienne en république dominicaine est de 150 milliards de Pesos (source ‘El diario libre’). De la théorie à la pratique, il y a encore du chemin pour tous les hommes politiques du monde.
Pour retrouver l’absurdité de la situation, je vous conseil de lire ‘Tous à Zanzibar’, l’excellent roman de John Burner. La planète s’y couvre de population dans une ambiance de xénophobie, de terrorisme et d’individualisme galopant. Il y a un point final, c’est lorsque la population mondiale debout sur l’ile de Zanzibar en couvre toute la surface. Sommes-nous loin de ce point ?
A demain peut-être…
jeudi 10 juillet 2008
La montagne
Aujourd’hui, on peut lire dans la presse que Bolloré à pris 100% de CSA. Quand on sait que Bolloré est un grand ami de notre leader maximo, on peut se dire, sans trop de procès d’intention, que les sondages émanant de cet institut vont avoir une jolie couleur bleue ces temps prochains.
A demain peut-être…
mercredi 9 juillet 2008
Ca prend l'eau
mardi 8 juillet 2008
Bertha
lundi 7 juillet 2008
Cabarete-Neuilly sur Seine
J’écris ce post en trois parties. Trois histoires différentes qui ne se rejoignent au bout. Les noms sont exacts sauf le dernier. Les faits sont exacts pour les trois.
Josefine est haïtienne, elle vit à Cabarete avec son mari. Ils ont moins de trente ans. Elle travaille comme muchacha chez un canadien qui vit dans une grande villa du coté de Sosua. Muchacha, c’est femme de ménage. Elle y travaille toute la semaine, samedi compris de 7h à 17h et le dimanche de 12h à 17h. Elle est payée 10 000 Pesos dominicains par mois (200 Euros), n’est pas nourrie par ces patrons, n’a pas d’assurance sociale. Si elle est malade, elle ne gagne rien. Samedi matin, avec Manu, son mari, nous sommes allé lui apporté son repas. Lui, il fait ‘motoconcho’ à Cabarete, ce sont des mototaxis. Il gagne entre 15 et 50 pesos par course. Je ne m’imagine pas ce que ça représente par mois. Ils ne savent ni lire ni écrire, ils gagnent juste de quoi se payer le loyer de la ‘maison’ au toit de tôle ondulée dans les ‘favela’ derrière Cabarete, manger et payer les transports. Pas un extra, pas de radio ni de télévision, Bachata et Merengue comme loisirs le soir en gardant le fils de la voisine pour 100 pesos pour la nuit en plus de leur fils qui a à peine un an.
vendredi 4 juillet 2008
God Bless America
Aujourd’hui, chantons l’hymne américain car c’est la fête de l’indépendance. Comme le 27 février ici, en République Dominicaine. Il faut toujours des symboles pour unifier un pays, des boucs émissaires, des héros. Les plus vernis dans le rôle du bouc émissaire étant ceux qui ont eu le plus grand empire colonial… Et en plus, ils jouent au pied.
Je passe souvent devant les diverses ambassades de Santo Domingo. D’aucune reflète étonnamment l’image du pays qu’elle représente. L’ambassade de France est un superbe bâtiment ancien dans la cité coloniale, en face d’un excellent restaurant. Le choix ne semble pas anodin même s’il s’agit de la maison du tristement célèbre Hernan Cortès, oui, celui qui massacra les civilisations sud-américaines. L’ambassade d’Israël est un véritable bunker dans la zone des universités. On la remarque à peine tellement le bâtiment est bas. Un garde surveille l’entrée mais vue la tête du bâtiment, on voit mal comment on y entrerait sans y avoir été invité. Le garde, quoique sérieusement armé, en est la moindre des défenses. Le toit est couvert d’antenne. L’ambassade des Etats-Unis est un grand bâtiment plat qui me fait invariablement penser à une préfecture française avec sa file d’étrangers qui attendent pour un visa, une carte de séjour ou un tampon sur un document. L’ambassade d’Espagne ressemble à un château (en Espagne) grandiose et vide. Je n’ai pas vu s’il y avait une relève de la garde à l’ambassade de Grande Bretagne.
Tenir un blog c’est jeter une bouteille à la mer chaque matin. Je ne sais pas quelles sont mes motivations : exhibitionnisme, trop plein d’énergie, frustration, colère... Chaque matin j’ai comme une envie de d’écrire quelque chose, d’essayer de vous faire voyager, de vous amuser ou de vous faire réagir. Les commentaires sont chaque fois un encouragement et à ce titre, je tiens à remercier particulièrement Starbeuk pour celui d’hier.
A demain peut-être…
jeudi 3 juillet 2008
Rien à voir
mercredi 2 juillet 2008
Whaou...
mardi 1 juillet 2008
Vacances et Salsa
lundi 30 juin 2008
De l'eau
jeudi 26 juin 2008
Moussaka
Avant-hier, j’ai bien failli écraser un policier. Il faut dire que la circulation est tout à fait claire en République Dominicaine. Il y a des feux tricolores qu’une bonne partie de la population ne respecte pas. Il y a aussi des policiers chargés de faire la circulation aux mêmes carrefours. Quand il y a un policier, il ne faut pas regarder le feu tricolore sinon, il vous arrive ce qui m’est arrivé, je passe au vert légère tendance orange pour piler à 2cm du policier qui, du coup, était un peu furax. J’essaye de m’expliquer mais c’est une constante chez le flic de base, il a raison. De fait… Il me prend mon permis pour dresser un procès verbal comme on dit par chez nous, me coller une prune comme on dit aussi. On m’avait dit qu’il ne fallait jamais laisser un papier officiel à la police et, à ma grande surprise, il me rend tout ça et m’enjoint d’aller faire mes âneries un peu plus loin.
Pour une amende, il faut compter entre 500 et 800 pesos. Le bakchich que mon collègue a payé l’autre soir pour un feu grillé était de 500 pesos. Il ne devait pas être au courant des tarifs. Normalement, comme à Séville, il faut aller dans le bâtiment de l’administration du trafic, faire la queue à un guichet et payer après une petite demi journée de perdue. Ici, on m’a dit d’aller voir les agents de sécurité de la boutique qui se chargeront de m’encaisser. C’est pas beau la vie. La vraie question, c’est de savoir ce qui se passe si je ne paie pas. Serais-je retenu à la frontière ? L’agence de location de véhicules me fera-t-elle payer l’amende ? Irais-je en prison ? Dans le doute, je vais payer.
Mais pourquoi le titre ??? Parce que la moussaka d’hier soir était super bonne. Et ce n’est pas courant de manger une moussaka en République Dominicaine.
A demain peut-être…
mardi 24 juin 2008
Radiothérapie
Chimiothérapie
Le kite surf, c’est vraiment bien au bout de la 6ème heure. Comme quoi, l’apprentissage est rapide. C’était à Cabarete. Cabarete, c’est toujours aussi bien.
Au retour, un groupe de dominicains faisait un barrage sur la route, une espèce de manifestation. L’objet était de récolter des fonds pour payer la chimiothérapie d’un voisin. On donne, et on s'en va, en espérant que tous les donateurs suffiront à financer la cure.
Je me souviens du commentateur économique de France Inter Jean-Marc Sylvestre, un libéral dur, qui, après avoir dit et redit que le système de soins français était à l’agonie, en faisait l’apologie. Pourquoi ? Parce qu’il avait été malade et soigné avec diligence, rapidité et compétence dans un système qui perd de l’argent tous les jours. Faisons un tour au siège social français d’un grand laboratoire pharmaceutique international à Marly Leroy. Passons par la cantine où on se voit proposé une quantité de mets raffinés servis par un personnel aimable pour un tarif dérisoire, attendons dans un salon luxueux du même siège social puis allons faire un tour à Cochin, hôpital public dont la qualité des soins n’est plus à louer. La cantine est pauvre, le personnel aimable mais pas très raffiné, la nourriture est basique pour un prix pas si dérisoire que ça. Et les visiteurs médicaux, les commerciaux des laboratoires, y ont leur QG. Par leur apparence, ils sont décalés de la population locale. L’argent va aux fournisseurs. Les lobbies pharmaceutiques savent dire que sans argent pas de recherche. Ce qu’ils ne disent pas, c’est que leur budget de communication est aussi important que leurs budgets de recherche ! Un bon mensonge répété souvent devient une vérité.
Bon après avoir taillé un costar au labos, revenons à nos moutons. Ici, en République Dominicaine, si tu n’as pas d’argent, tu n’es pas soigné. C’est simple et redoutable. Toute l’expression de la solidarité qu’ont les dominicains vis-à-vis de leurs semblables.
A demain peut-être...
jeudi 19 juin 2008
Comme en terre
Vu de loin, la vie politique européenne semble d’une platitude de riche. La ‘directive du retour’ qui encadre les rafles et les expulsions est plutôt un modèle du genre. La directive en elle-même était prévisible, Silvio, Nicolas et d’autres dirigeants européens sont le reflet de l’état d’esprit des populations. Un bon mensonge devient une réalité s’il est répété suffisamment. Ce n’était pas un philosophe anarchiste qui disait ça, c’était Goebbels, le maître à pensée de la propagande d’Hitler. Pour cela, nous avons les boucs émissaires, les sans-papiers, forcément pauvre et étrangers, et les bonnes solutions ne sont pas encore finales mais en attendant un peu…
Les commentaires sur les articles en ligne sont l’apothéose du commentaire. Depuis la faillite des partis politiques, l’éducation de l’opinion se fait dans les débats télévisés où le publique intervient, dans les émissions de radio ouvertes au publique et dans les commentaires en ligne. Quelle affligeante pauvreté! Un bon commentaire sur un article politique commence par ‘Pour ma part’, ou ‘Moi je pense que’ ou encore ‘De mon point de vue’. Et de continuer sur un cliché à deux sous comme ‘quelqu’un que je n’ai pas invité, je ne le reçois pas’. Toute la misère de la réflexion de nos contemporains se reflète là. Tout l’impact de presque 40 ans de journal télévisé de 20 heures s’y retrouve. Cela écrit, il suffit de lire BHL dans Le Point pour comprendre la sècheresse de pensée des ‘philosophes’ modernes. L’opinion a remplacé le jugement ; la peur du lendemain, l’espoir.
La photo vient du bocage normand.
A demain peut-être...
mardi 17 juin 2008
Mets de l'huile
Un petit mot sur les huiles frelatées de nos amis de Lesieur (dépêche de Boursorama du mois dernier), mon Josébovisme sur le sujet vient sans doute du souvenir du millier de morts espagnols d’il y a une trentaine d’années. Plus personne ne se souvient de cet épisode épouvantable où, comme dans le cas présent, un groupe agroalimentaire avait jugé bon d’écouler des huiles industrielles dans de l’huile d’olive. Pas beaucoup, juste un pourcentage raisonnable, raisonnablement important pour tuer des pauvres crétins qui n’y pensaient même pas. Lesieur, c’est bien ! Danton disait donc vrai : « l’histoire est un théâtre où l’on joue toujours la même pièce ». Je ne sais plus s’il ajoutait qu’elle était mauvaise ou que c’étaient les acteurs qui l’étaient. En l’occurrence, c’est le cas pour les deux.
La ville que je préfère est sans aucun doute Séville. Pour y avoir vécu, pour l’avoir arpenté en large et en travers, pour l’avoir bu jusqu’au fond du ‘tubo’, pour l’avoir dégustée en tapas et en copas. C’est une ville riche de tout, de musique, d’architecture, d’histoire et avant tout de souvenirs et d’amitiés. Alors, c’est où chez moi ? Je n’aime pas la question. La réponse est là où son les gens que j’aime. Elle devient évidente lorsque je reviens à Paris, c’est là. Mais je dois être complètement schizophrène, parce que je suis chez moi à Santo Domingo, je suis chez moi à Paris, je suis chez moi à Séville… Je pense que si j’avais vécu à Vérone, Bruxelles ou Berlin j’y serais chez moi. Je suis chez moi avec moi. Alors, je m’aime ? Il faudrait que je reprenne au billet du 11 juin avec cette proposition, ça pourrait faire un développement intéressant.Chaque fois que je quitte une de ces villes, j’en suis malade. Vraiment malade.
L’avion du jour c’est Air France, le service est trois étages au dessus de Air Europa, cinq au dessus de Iberia. Le voyage est toujours aussi long. Ma voisine suédoise se murge gentillement au vin blanc fourni à discrétion. La cargaison de ce vol va, en grande majorité à Punta Cana. Une semaine dans un hôtel all inclusive. Ont-ils le même vin blanc là-bas ? Il faudra faire une cure de désintoxication après. C’est tellement éloigné de la réalité du pays. De toutes réalités. Pour être vraiment méchant, quand on attend l’avion à Santo Domingo, la population qui revient de Punta Cana me fait dire que le thon rouge n’est pas une espèce en voie de disparition. L’aller Santo Domingo Paris, je l’ai fait à coté du membre d’une OMG d’Haïti. Il avait aussi besoin d’une cure de désintoxication. Une semaine à Punta Cana peut-être ?
Quand on arrive à la verticale de la mer des Caraïbes, on voit très nettement la différence avec l’Atlantique. Le turquoise fait presque mal aux yeux tellement il est surréaliste.
A demain peut-être…
jeudi 12 juin 2008
Le train du progrès
En parallèle, la météorologie dominicaine confirme ce matin une saison cyclonique très active. On en prévoit une petite quinzaine cette saison. Pour référence, la saison dernière, cinq cyclones ont touché de loin la république dominicaine. Le dernier ayant tué une soixantaine de personnes. Imaginons une ligne de métro souterraine avec les pluies diluviennes qui laissent déjà 40cm d’eau dans les rues. Intéressant non ?
Comme le dit Leonel, les choix politiques sont difficiles et la direction d’un pays n’est pas forcément une sinécure. Mais dans la hiérarchie des problèmes, la survie de la population devrait être une priorité dans une démocratie, l’exemple Birman nous a montré que dans une dictature, ça ne l’était pas. Sans revenir à la définition de démocratie et dictature, Karl Popper en a une excellente, la République Dominicaine serait donc à la frontière. Infrastructure en lieu et place de soutien à la population, c’est un discours que le FMI a déjà placé en Afrique avec des résultats probants… pour les dirigeants.
Dans le même état d’esprit, j’ai reçu un mail intéressant appelant à la grève générale lundi prochain. La raison est simple, le prix de l’essence augmente, il faut que les impôts et taxes baissent. Où est le rapport avec la première partie de ton billet, auteur louvoyant ?
La construction d’infrastructure est un choix politique à long terme. C’est un choix de répartition des richesses perçues par l’état, donc par la communauté. Ces dépenses peuvent être délibérément orientées vers un soutien logistique aux entreprises, consistant en un soutien au second ordre à la population : infrastructure routière ou ferroviaire, baisse des taxes, subvention à l’implantation de nouvelles activités, ou un soutien direct aux populations : mise à niveau de salubrité d’une zone, approvisionnement en eau potable, infrastructure de santé, d'éducation. Quand un pays à les moyens, et il y en a qui ont les moyens comme les pays de l’union Européenne, il peut se permettre de poser le curseur à un endroit et de le déplacer au grés des alternances politiques. Quand un pays n’a pas les moyens, et la République Dominicaine n’a pas les moyens, il se devrait de poser le curseur du coté du soutien au premier ordre de sa population avant de s’acheter des jouets.
La grève pour la baisse des taxes est une ânerie, plus les produits pétroliers seront chers, plus les entrées d’argent liées au taxes seront importantes et par conséquent la communauté en profitera et plus nous seront poussé faire des économies d’énergie, à chercher des alternatives. Je ne ferais donc pas grève lundi, de toute manière, je suis en congé.
Dimanche, en rentrant de la plage, je suis passé par China Town de Santo Domingo (oui, oui, il y a un China Town qui fait la fierté de cette métropole désormais au niveau de Los Angeles) juste après les coups de feu. Un homme gisait à terre et la police est arrivée très vite. C’est la première et j’espère dernière fois que j’assiste à ça. D’après le journal de ce matin, il se vend 50 000 armes à feu par an dans ce pays.
A demain peut-être…